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Le Tech Lab de PwC pour inspirer

Le Tech Lab à Neuilly-sur-Seine, au sein du Crystal Park, bâtiment dans lequel est situé le siège social de PwC France et Maghreb (DR).

Le Tech Lab à Neuilly-sur-Seine, au sein du Crystal Park, bâtiment dans lequel est situé le siège social de PwC France et Maghreb (DR).

PwC a inauguré le mois dernier, près de Paris, le Tech Lab, un espace dédié aux technologies connues et émergentes. Objectif : développer de nouveaux cas d’usage avec ses clients, prospects et collaborateurs.

En proposant une expérience prospective et immersive, le Tech Lab de PwC*, situé dans les locaux du groupe à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), permet de mieux comprendre l’usage des technologies pour apporter des solutions durables à des enjeux de plus en plus complexes. « L’idée est de mieux faire comprendre à nos clients, collaborateurs et futurs talents du groupe, les enjeux technologiques liés à différents secteurs d’activités via des exemples très concrets, que ce soit dans l’industrie, les services ou la finance… », explique Philippe Trouchaud, Chief Technology & Products Officer de PwC France et Maghreb.

Le Tech Lab leur propose donc un parcours prospectif et immersif en 3D autour de différentes solutions de réalité virtuelle ou augmentée, l’intelligence artificielle, dans les réseaux hyper-intelligents connectés, l’automatisation de la sécurité et de la confiance ou encore la robotisation intelligente ou les NFT. « Les différentes parties prenantes, autant nos clients que nos collaborateurs, peuvent donc manipuler ces technologies récentes, générer des conversations autour de cas d’usages concrets et tester leur potentiel. C’est la combinaison de la technologie et de l’humain qui permettra de relever les grands enjeux économiques, environnementaux et sociétaux de demain. »

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La technologie, aux côtés des enjeux ESG, est l’un des piliers principaux de la nouvelle feuille de route du groupe « The New Equation », lancée mi-2021 et sur laquelle PwC France et Maghreb a engagé 200 millions d’euros d’investissements d’ici à 2025. Le cabinet de conseil et d’audit a également pour ambition de doubler son effectif sur les enjeux de data, de cloud, de cyber-sécurité, d’intelligence artificielle, y compris appliqués aux métiers de l’audit.

Le Tech Lab se décline en trois étapes, de l’inspiration à la transformation :

(*) En France et au Maghreb, PwC développe des missions de conseil, d’audit et d’expertise juridique et fiscale pour des organisations de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. Avec plus de 6 000 collaborateurs, ses équipes pluridisciplinaires conjuguent leurs savoir-faire au sein d’un réseau international de plus de 327 000 personnes dans 155 pays.

Entretien avec Philippe Trouchaud (photo), Chief Technology & Products Officer de PwC France et Maghreb

Philippe Trouchaud, Chief Technology & Products Officer de PwC France et Maghreb

Alliancy. Pourquoi créer ce « Tech Lab » ? Cela vous manquait ?

Philippe Trouchaud. En fait, cela nous manquait dans les cas d’usages que l’on peut faire des technologies pour nos clients. Nous avons besoin d’être concrets dans la technologie vis-à-vis d’eux. Et, pour nos collaborateurs, nous avons besoin qu’ils se saisissent de ces sujets, notamment pour les démystifier, que ce soit l’intelligence artificielle ou le metavers. Le Lab a donc vocation à proposer une nouvelle expérience client et à permettre une montée en compétence de tous nos collaborateurs.

Comment réagissent vos clients face à toutes ces « nouvelles » technologies ?

Ils sont prêts à tout prendre en quelque sorte, car il y a une urgence dans ce domaine. Tous les acteurs historiques sont aujourd’hui disruptés par de nouveaux entrants, tous « Digital Natives ». La tech devient aujourd’hui un réel différenciateur dans tous les secteurs, que ce soit la finance ou la santé…Pour transformer l’entreprise et garder ses parts de marché, il faut améliorer la productivité et l’expérience client et cela passe par l’adoption de nouvelles solutions technologiques.

Associez-vous aujourd’hui les enjeux TECH aux préoccupations ESG ?

D’abord, la technologie doit améliorer son bilan carbone ! Certains clients par exemple ne veulent pas utiliser les crypto-monnaies car leur bilan carbone est très mauvais… [Elles consomment d’énormes quantités d’électricité, NDLR].

Ensuite, en interne, nous devons accompagner nos collaborateurs dans l’appropriation de ces technologies. Nous devons les faire monter en compétences sur ces sujets, quel que soit leur métier ou leur grade.

Sont-ils tous demandeurs ?

Il y a un réel attrait de la nouveauté dans la tech, c’est évident. Ensuite, il faut donner un sens à cette montée en compétences. Il faut réussir à être dans le pourquoi avant d’être dans le comment… Former à la data par exemple 40 % de nos effectifs nécessite d’être explicité. Ce n’est pas seulement pour des gains d’efficacité, mais aussi car cela permet de tirer la valeur des données. Devenir soi-même un acteur de la tech, ce n’est plus la même chose…

Pour autant, si on voit cette appétence pour la technologie, il n’y a pas de confiance…

Vous avez raison et la confiance ne se décrète pas… Par exemple, on voit bien que les entreprises qui ont des problèmes sur la sécurité des données avec un doute sur l’éthique peuvent faire un gros plongeon en bourse. Aujourd’hui, l’exposition médiatique de la tech est assez systématiquement négative…

Les entreprises sont-elles conscientes de ces dangers ?

Tout à fait. Il y a eu une prise de conscience probablement liée à tous les enjeux de cybersécurité. Pour autant, si les grandes entreprises investissement beaucoup dans ce domaine et sont très régulées, il reste encore à protéger les plus petites structures comme les petites collectivités, qui n’ont pas forcément accès à la compétence…

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