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Blockchain : source d’opportunités pour tous

[EXCLUSIF] Bitcoins, Ethereum, Ripple, IOTA… : la production de monnaies virtuelles (crypto monnaies) ou « minage » connait un succès grandissant ces dernières années. Et pour cause, le marché des crypto-monnaies présente un réel potentiel, en s’imposant petit à petit comme une alternative numérique aux monnaies traditionnelles.

Jules-Henri Gavetti, CEO d’Ikoula

Il est utile dans un premier temps de définir tous ces mots dont la signification peut être vague ou incomplète pour la plupart d’entre nous.

Une crypto-monnaie est une monnaie complétement virtuelle qui n’a donc aucune forme physique. Elle représente une forme alternative d’actifs, avec ses mécanismes et son économie propre. Comme toute autre forme de monnaie, ses usages peuvent êtres multiples, achats, échanges, virements ou épargne. Les crypto-monnaies sont toutes cryptées et accessibles seulement grâce à une clé dont l’usage est réservé au propriétaire des actifs. Elles sont également cotées avec un cours propre à chacune.

Il est également possible de se procurer de la cryptomonnaie en l’achetant directement sur une des nombreuses plateformes spécialisées. Le prix d’achat varie selon la cryptomonnaie. À ce jour, 1 Bitcoin coute un peu plus de 7300 €, mais les prix sont très volatiles quand il s’agit de crypto actifs.

Le Bitcoin, est une des formes la plus répandue et populaire de cette monnaie alternative. Il a récemment fait beaucoup parler de lui en raison de son cours très changeant -entre 5 000 et 20 000 $ en quelques semaines à peine. Créé en 2009, le bitcoin repose sur la technologie sécurisée de blockchain qui assure des opérations chiffrées, infalsifiables et anonymes.

Le Bitcoin a constitué une véritable révolution et de nombreux commerces l’ont depuis également adopté.

Aujourd’hui on en compte plus de 1300 formes différentes de crypto-monnaie, avec chacune leur particularité. En plus du simple trading, les usages se sont diversifiés.

Tels que les ICO, c’est-à-dire une levée de fonds grâce à la crypto-monnaie. Cela consiste à échanger des « tokens » (ou jetons) contre des crypto-monnaies. Il est ensuite possible d’utiliser les tokens en les échangeant contre des prestations (biens ou services) fournies par le projet précédemment financé. Dans les faits cela peut s’apparenter à une précommande auprès de l’entreprise que l’on choisit de financer.

Les organisations humanitaires ont vite saisi l’intérêt des monnaies virtuelles. L’Unicef, par exemple, a récemment lancé une levée de fonds auprès de la communauté des « Gamers ». En effet, généralement, le minage requiert une puissance de calcul conséquente et une machine adaptée, dotée notamment d’un ou plusieurs GPU (à comprendre carte graphique). Ces éléments sont également très recherchés par la communauté des « gamers ». L’ONG a donc eu la bonne idée de faire appel à cette population pour sa dernière campagne. Les joueurs qui le souhaitent peuvent mettre à disposition une partie de leur puissance de calcul pour miner de l’Ethereum et les reverser à l’UNICEF.

Il existe d’autres formes de crypto actifs moins connus que le Bitcoin ou Ethereum, mais tout aussi intéressantes. Par exemple le SolarCoin, lancé début 2014, vise à inciter les particuliers et les entreprises à installer des panneaux solaires. En plus de la traditionnelle « preuve de travail » (« Proof of Work ») commune à toutes les crypto-monnaies, le SolarCoin comptabilise également la quantité d’énergie produite par l’installation. Les utilisateurs sont ensuite rémunérés. En plus de participer à l’effort écologique et d’être rémunéré pour cela, l’utilisateur réduit également l’impact que peut avoir l’activité de minage qui se révèle assez énergivore.

Le ripple est un crypto actif bien plus discret que le Bitcoin mais pourtant en pleine expansion. Il ne fonctionne pas avec une blockchain mais avec un protocole qui lui est propre. Le cours de cette monnaie a bondi de plus de 36 000 % sur l’année, ce qui en fait une des crypto-monnaies les plus performantes. Ce succès est notamment dû à la manière dont le ripple a été pensé. En effet, la société qui en est à l’origine possède encore les deux tiers de cette monnaie, ce qui la rend beaucoup moins volatile que ses alternatives. Ainsi, le ripple séduit par la confiance qu’il peut inspirer et principalement en Asie région du monde la plus friande de crypto actifs. Le ripple est d’ailleurs voué à un avenir radieux, en effet, le protocole de paiement qui l’accompagne (RTXP : Ripple Transaction Protocol) peut être appliqué sur d’autres formes de monnaie (classiques comme virtuelles). Ce protocole a rapidement intéressé les grandes banques mondiales, qui voient en lui une alternative à SWIFT, le système qui régit aujourd’hui les transferts d’argent entre pays.

Oui, ces monnaies virtuelles représentent une innovation et seront peut-être amenées à modifier ou remplacer des systèmes aujourd’hui bien en place. Il existe toutefois un flou sur l’avenir de ces actifs. Demain, quel contexte réglementaire pour encadrer le minage, quelles nouvelles applications ? La volatilité des cours incite encore à la prudence. Mais la révolution digitale est en marche, bouleversant sur son passage la majorité des secteurs ; et face à l’accélération du rythme du changement, nous devons accueillir ces défis comme de nouveaux territoires à explorer et saisir les nouvelles opportunités.

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