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HelloWork : « Le CDI reste la star de l’emploi »

La plateforme de recrutement HelloWork a dressé le bilan de l’emploi en 2022, sur la base des 8,5 millions d’offres d’emploi qu’elle a publiées l’année dernière. Le CDI conserve une place de choix, ce qui vient nuancer « l’explosion du freelancing » annoncée depuis quelques années.

« Nous sommes le premier acteur français privé, en termes de volume d’offres publiées, rappelle David Beaurepaire, directeur délégué du groupe HelloWork. Et les chiffres sont explicites. L’année dernière, les entreprises ont favorisé les offres en CDI, avec 3,5 millions d’offres sur l’année 2022, ce qui marque l’évolution la plus forte : + 6 points par rapport à 2021. »

« Je ne crois pas que nous deviendrons tous freelances : les chiffres disent le contraire ! Les nôtres, mais aussi ceux de la Dares et de l’Insee, qui montrent que le taux d’emploi en CDI n’a reculé que de l’ordre de 15% en 40 ans : 95% au début des années 1980, 81% aujourd’hui… Entretemps, les CDD et l’intérim ont gagné du terrain, le freelancing n’occupe pas ces 15% à lui seul. En période de crise économique, d’inflation, d’instabilité, le CDI retrouve vite toute son attractivité. »

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Autre « bruit de fond » à tempérer, la recherche du télétravail à tout prix. « Certes, les candidats dont le métier s’y prêtent sont nombreux à demander le télétravail, on le voit bien dans les filtres, mais il ne faut pas oublier que plus de 50% des emplois en France ne sont pas télétravaillables du tout. Et le full remote, une forte tendance post-Covid, perd du terrain. »

HelloWork compte aujourd’hui trois activités majeures : la mise en relation entre employeurs et candidats sur sa plateforme, mais aussi les solutions logicielles, grâce à des rachats d’entreprises (JobiJoba, Diplomeo, Seekube, Basile) et un troisième territoire en expansion, l’orientation et la formation.

« Nous cherchons à couvrir l’ensemble de la palette des besoins en matière de recrutement. Après une année 2022 exceptionnelle (+33% de commandes ), nous allons consacrer 50 millions d’euros à la croissance externe lors des quatre prochaines années, avec le soutien de notre actionnaire, le groupe Télégramme. Il ne s’agit pas de lever des fonds, mais bien de continuer à grandir grâce à nos fonds propres. »

 Objectif : s’adresser davantage aux collaborateurs, en les suivant tout au long de leur carrière et pas seulement au moment où ils cherchent un emploi. « Nous voulons aussi rendre plus transparents les process… et les salaires. Personne n’achète un produit sans en connaître le prix : c’est la même chose pour un job. »

HelloWork (470 collaborateurs) prévoit lui-même plus de 150 recrutements en 2023 sur les fonctions commerciales, techniques/produit, marketing et support.  

Métiers en tension : 4 filières se disputent le podium

Quels sont les métiers les plus recherchés en France ? Ils n’ont rien de numérique.

Trois professions se disputent la première place, avec 12% des offres. Il s’agit des comptables (experts-comptables, contrôleurs de gestion, etc.), des commerciaux (chefs des ventes, directeurs régionaux, etc.) et enfin des métiers de production et maintenance industrielle : responsables de production; soudeurs, responsables techniques… Suivent de très près les métiers de la santé (infirmiers, aides-soignants), avec 10% des offres d’emploi. 

Côté localisation, la région Ile-de-France reste la plus importante et la plus dynamique (16% du volume national d’offres). Suivent la région Auvergne-Rhône Alpes (15% du volume national), notamment portée par la métropole de Lyon, puis les Pays de la Loire (10%).

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