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Le comité de pilotage de l’Industrie du futur en place

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Emmanuel Macron © Jean-Sébastien Evrard/AFP

Fédérer, accélérer, transformer l’outil de production français… Le lancement officiel de l’Alliance « Industrie du Futur » a été fait ce matin par le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique himself.

Entouré des deux chefs de file du projet Industrie du futur, Bernard Charlès (Dassault Systèmes) et Frédéric Sanchez (Fives), Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a installé ce matin, le « comité de pilotage » du projet Industrie du futur. Ceci quelques mois après son lancement le 14 avril dernier par le Président de la République et précisé par le ministre le 18 mai à Nantes, à l’occasion de la présentation de la seconde phase de la Nouvelle France Industrielle (NFI).

Matrice de la stratégie de ré-industrialisation du gouvernement, le ministre a ainsi rappelé l’ambition de ce projet : enrichir la croissance en investissement productif pour l’enrichir en emplois et réussir la transformation numérique de notre industrie. « Le rôle de l’Alliance est d’organiser et de coordonner au niveau national les initiatives, projets et travaux pour la modernisation et la transformation de l’industrie en France. Son action sera mise en œuvre en collaboration avec les régions. Elle sera relayée dans les territoires par des plateformes spécifiques qui s’appuieront sur les réseaux des membres de l’Alliance, les collectivités et les pôles de compétitivité pour accompagner les PME industrielles au plus près du terrain », a quant à lui détaillé Philippe Darmayan, membre du comité exécutif de l’UIMM.

Ce dernier a d’ailleurs été élu « président opérationnel » de l’association. Pascal Daloz (Dassault Systèmes) et Frédéric Sanchez (Fives), deviennent présidents d’honneur, avec un rôle d’orientation, d’impulsion et de représentation.

Concrètement, il s’agit d’aider chaque entreprise à investir pour moderniser son outil industriel et à transformer son organisation et son modèle d’affaires par le numérique. Mais prendre ce chemin n’est pas forcément si simple… Quelles démarches l’entreprise doit-elle adopter ? Vers qui se tourner ? Sur quelles aides peut-elle compter ? Les régions, la Commission européenne, les syndicats d’entreprises et même des instituts financiers proposent bon nombre de soutiens. Nous en avons fait une sélection, conseillée par les principaux acteurs du marché.

Cette association loi 1901, conçue comme un partenariat ouvert, devrait être rapidement rejoint par d’autres acteurs essentiels de l’Industrie du Futur, comme les 70 pôles de compétitivité français, réunis en association depuis quelques mois.

Un programme d’accompagnement

Pour accompagner les PME et ETI industrielles sur la voie du futur, les régions proposent des diagnostics sur la base d’un référentiel partagé et avec le soutien d’experts référencés par l’Alliance. Déjà, dix-huit régions ont engagé leur programme régional d’accompagnement des entreprises pour un budget total de 160 millions d’euros, alloué à l’accompagnement de 1 700 sociétés. 300 intervenants experts ont été identifiés et référencés. Le processus est dès à présent enclenché auprès de 400 entreprises.

Au moins huit nouveaux projets innovants et deux projets de plateformes devant permettre aux entreprises de mutualiser et de tester de nouvelles technologies et de former leurs salariés à ces nouveaux outils, devraient être présentés d’ici la fin de l’année.

Le ministre a également souhaité mobiliser les dirigeants d’entreprise présents autour de la table pour nourrir et enrichir ce projet dans une approche de maîtrise d’ouvrage partagée public/privé. Notamment, il a demandé aux industriels d’engager rapidement un partenariat avec la plateforme Industrie 4.0 allemande.

La prochaine réunion de travail du comité, prévue début octobre, sera consacrée à ce volet international.

Qui compose ce comité ?

Présidé par Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, le comité de pilotage du projet Industrie du futur réunit les deux chefs de file de l’Industrie du futur, Bernard Charlès (3DS) et Frédéric Sanchez (Fives) ; l’Alliance pour l’Industrie du Futur : Afdel, Arts&Métiers ParisTech, CEA Tech, Cetim, FIEEC, FIM, Gimelec, Institut Mines Telecom, Symop, Syntec Numérique et UIMM ; le Conseil national de l’Industrie avec Jean-François Dehecq ; les organisations syndicales de salariés représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) ; les régions via Alain Rousset et Jean-Louis Gagnaire de l’ARF et, bien entendu, plusieurs grands industriels : Christophe Cador (Finaéro), Philippe Darmayan (ArcelorMittal, GFI), Clara Gaymard (General Electric), Raphaël Gorgé (Groupe Gorgé), Guy Maugis (Bosch), Joseph Puzo (Axon’Câble), Denis Ranque (Fabrique de l’Industrie, Airbus) et Jean-Dominique Sénard (Michelin).

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