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France Digitale Day : pragmatique et ambitieux

France Digitale Day pragmatique et ambitieux

« Rentabilité » : c’est le mot qui nous reste en tête à l’issue du France Digitale Day, édition 2023. L’écosystème tech français a concédé hier à Paris qu’il « découvrait » (ou redécouvrait, selon les intervenants) le concept de rentabilité, après une année marquée par de profonds changements dans les fléchages des investissements. L’association a pris une envergure européenne et cherche des leviers pour accélérer la commande des grands groupes privés et acheteurs publics auprès des start-up.

Une preuve d’humilité, un retour à la raison, une « normalisation » du marché… ? Le talk d’ouverture de l’après-midi (« Startup Insights: 2023 economic and social performances overview ») avait pour angle la rentabilité des start-up, qui semble être passée du statut d’option à un objectif à atteindre… sans trop tarder.

Ce talk était introduit par le ministre Jean-Noël Barrot, qui s’est réjoui que France Digitale prenne « le lead de l’écosystème européen. » Les organisateurs ont en effet publié un nouvel indice, le LETS, pour Leading European Tech Scale-Up.

Construit avec 19 autres associations européennes de la Tech, le LETS regroupe 135 scale-up – dont 47 sont françaises.

Les critères diffèrent de ceux du Next 40 – où il n’a jamais été question de rentabilité. Les membres du LETS doivent avoir leur siège et plus de 50 % de leurs effectifs dans l’Union européenne, réaliser 15 millions de chiffre d’affaires annuel sur au moins deux marchés (au moins 1 million sur un marché autre que leur pays d’origine).

Parmi eux se trouvent Brigad, plateforme de freelances en hôtellerie-restauration et santé https://www.alliancy.fr/crise-hopital-manque-profs-start-up-services-publics ou encore Partoo. Mais pas Alan, Swile, ni Contentsquare. Voir ici la liste complète : https://francedigitale.org/publications/lets-2023.

Le ministre a appelé à un « passage à l’échelle « dans les relations entre start-up et acheteurs des grands groupes privés ou publics, souhaitant que le programme « Je choisis la French Tech » lancé lors du dernier salon Vivatech et le renouvellement des financements Tibi (le « Tibi 2 ») y contribuent.

Des chiffres fluctuants

France Digitale a ensuite partagé les résultats de son baromètre annuel, avec des chiffres rassurants et des messages positifs :

A ce sujet, le reporting extra-financier a fait l’objet d’un échange : faut-il y voir un frein ou une opportunité. Quoi qu’il en soit, la CSRD sera une réalité pour pas mal de PME en 2026, à partir des chiffres 2025.

La dette bancaire a été présentée comme une « solution alternative ». « Jusqu’à présent, les start-up n’allaient jamais voir leur banque pour demander une ligne de crédit. Or, la dette bancaire n’est pas plus chère que celle qu’on peut avoir avec des fonds. C’est même la moins chère. Mais le problème des banques, bien sûr, c’est qu’elles ne sont pas du tout tournées vers le risque », a rappelé un intervenant.

Enfin, cette édition 2023 de France Digitale Day était marquée par le rapprochement avec le CES Tech Trends 2024, dont elle réalisait en quelque sorte le « kick off ».

Ne « balancez » pas votre vieux PC !

Lors de la demi-finale francilienne du French Tech Rise, France Digitale a présenté l’initiative « Balance pas ton PC », pour réduire la fracture numérique. Elle est menée avec Emmäus Connect, tiers de confiance qui reconditionne et revend au sein de ses boutiques Emmäus.

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