Fleur Pellerin, fondatrice de la société Korelya

fleur_pellerin-article

Fleur Pellerin, fondatrice de la société Korelya © CC Attribution-Share Alike 4.0 International license – Stephane Mahot

La personnalité

« Après quinze ans d’engagement dans l’administration, je souhaite renoncer au bénéfice du statut de la fonction publique afin de mener un projet de création d’entreprise. » C’est ainsi sur son compte Facebook, le dimanche 21 août dernier, que Fleur Pellerin, 42 ans, a annoncé quitter la fonction publique pour créer sa propre entreprise.

Après avoir été ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’Economie numérique de mai 2012 à avril 2014, puis ministre de la Culture et de la Communication jusqu’en février dernier, Fleur Pellerin (Essec, Sciences-Po, ENA), puis conseillère référendaire à la Cour des Comptes, a largement fait ses preuves dans le monde des start-up et du numérique. Celle qui a initié le label French Tech avait d’ailleurs été largement soutenu par de nombreux entrepreneurs du web lors de son départ de Bercy en février 2014, via le hashtag #KeepFleur sur Twitter.

Elle avait également présidé (de 2010 à 2012) le club XXIe Siècle, un réseau influent chargé de promouvoir la diversité en entreprises.

L’entreprise

Dénommée Korelya, la société de Fleur Pellerin, native de Séoul et adoptée à six mois par une famille française, souhaite accompagner les investisseurs sud-coréens en nouvelles technologies en France.

Avec un montant investi de moins d’un milliard d’euros en 2015, la Corée du Sud se situe à la 37ème place des pays qui investissent dans l’Hexagone (contre 3,5 milliards d’euros pour la France au pays du matin calme). Toutefois, les choses pourraient changer…

L’Année de la France en Corée, qui se déroule jusqu’en décembre prochain, est placée sous le signe de la créativité et de l’innovation. Le « Programme d’échange franco-coréen pour les start-ups innovantes », lancé par la Présidence de la République au printemps dernier, est le 1er programme d’échange de start-up entre nos deux pays et un « French Tech Hub » a ouvert, en mars dernier, à Séoul.

De même, via la filiale CDC International Capital, un accord avec le fonds souverain Korea Investment Corp (KIC) a été signé, en juin dernier, à l’occasion de la visite à Paris de la Présidente de la république de Corée du Sud, Park Geun-Hye. Une première vague d’investissements est prévue à hauteur de 500 millions d’euros sous la forme de participations dans des PME et ETI françaises, via notamment le fonds PAI Partners.

Lors d’un voyage officiel en Corée en avril 2013, Fleur Pellerin avait alors déclaré : « Ce pays a un temps d’avance. Il a réussi à transformer sa recherche et ses brevets en produits à grand succès, une étape que la France a beaucoup de mal à franchir »…

>> Découvrez notre diaporama « Quand politique et business font bon ménage »