Ces start-up au service du politique

en-marche-macron-article Le numérique a aussi fait son entrée en politique ! Et ce du fait d’un grand nombre de data à traiter en temps réel, et d’une communication renforcée qui passe de plus en plus par les réseaux sociaux. Voici quelques start-up qui accompagnent activement les « stars » de la politique.

  1. Liegey Muller Pons (LMP) est une start-up en stratégie électorale (12 salariés), fondée à Paris en 2013, par Guillaume Liegey, Arthur Muller et Vincent Pons. Ces trois jeunes passionnés de politique et de nouvelles technologies, qui se sont rencontrés pendant la campagne 2008 de Barack Obama, proposent aux candidats et élus des outils qui transforment leur façon de faire campagne et d’interagir avec les citoyens. C’est la raison pour laquelle le tout jeune mouvement politique d’Emmanuel Macron (En Marche !) a fait appel à leurs services pour optimiser sa campagne de porte-à-porte et la formation de 300 volontaires (formateurs, coordinateurs et marcheurs). Tous trois avaient déjà contribué à la campagne présidentielle 2012 de François Hollande… D’où la création de leur start-up dans la foulée, qui a depuis développé un logiciel de gestion de campagne électorale (Cinquante Plus Un), utilisé durant les municipales 2014. Une sorte de CRM dédié au monde de la politique qui a déjà géré plus de 340 campagnes…
  1. Studio Ymagyn, une agence marketing digitale niçoise, accompagnera Alain Juppé, l’actuel maire de Bordeaux, pour sa campagne des primaires, comme elle l’avait déjà fait lors des Municipales 2014. Les cinq cofondateurs de la société (Cyril Giacopino, Olivier Tazé, François-Xavier Ciais, Laurent Merengone et Jean-Marc Troadec) ont mis au point un générateur de diffusion digitale (Mobiliz.me), permettant aux candidats à une élection de simplifier la gestion de leur communication numérique simultanément sur plusieurs supports (ordinateurs, tablettes, smartphones…). Un dispositif qui a séduit de nombreuses personnalités politiques, dont Christian Estrosi.
  1. La start-up Belem, fondée par Romain Rouphael et Côme Jean Jarry en 2015, a développé une solution de vote via la blockchain à l’occasion des élections départementales et régionales du collectif politique « Nous Citoyens » de Denis Payre (tenues du 4 au 7 avril 2016). Ils ont utilisé la blockchain d’Ethereum, conçue pour permettre à ses utilisateurs de créer des bases de données publiques et sécurisées. A la manière d’un laboratoire expérimental, Belem teste des applications concrètes liées à cette technologie (systèmes de vote, d’authentification, monnaies locales, etc.).
  1. Les Américains ont Nation Builder, les Français… DigitaleBox, un outil mis au point par la start-up éponyme, fondé en 2013 par Vincent Moncenis, dans les Hauts-de-Seine. Ce système d’organisation de communautés permet à une ONG, une organisation politique, une entreprise ou une administration d’organiser une communauté sur les réseaux sociaux et d’utiliser les données mises à disposition, pour conduire une campagne électorale par exemple. Objectif : démocratiser les systèmes d’organisation de communautés et donner accès à la technologie au plus grand nombre. Diplômé de L’ESG Paris et de la Californian Lutheran University (CLU) Thousand Oaks en marketing et commerce international, Vincent Moncenis a longtemps travaillé en Amérique du Nord. Auparavant, il a également créé Fash-art, un réseau social autour de la mode et du design au Canada.

Quand Nicolas Sarkozy développe son appli…

L’application Knockin (comme to knock, « frapper à la porte » en anglais), lancée fin août par Nicolas Sarkozy, candidat déclaré à la primaire de la droite et du centre, et son équipe, vise à aider les militants du parti dans l’exercice du porte-à-porte. Sur son site, RMC (qui révèle l’information) explique que « si vous avez liké la page du candidat sur Facebook ou un jour retweeté un de ses messages sur Twitter, l’application va directement vous classer comme un sympathisant de droite. Dès lors, elle va croiser toutes les données publiques à sa disposition (Facebook, Twitter, LinkedIn, Pages Jaunes, listes électorales…) pour géolocaliser notre adresse. Ces adresses de sympathisants supposés apparaissent ensuite sur la carte de l’application sous la forme de points. Charge ensuite aux militants de les convaincre de voter pour leur poulain. »

Le site Mashable précise, de son côté, que « Paul Hatte, 23 ans, est le créateur de l’application ». Président de la start-up parisienne Hatis créée en juin 2015, ce « militant Les Républicains s’est inspiré de Vote Builder, un outil utilisé par le parti démocrate américain, qu’il a pu observer en travaillant aux Etats-Unis fin 2014, alors que les législatives battaient leur plein. » « Pour le moment, Nicolas Sarkozy est l’unique client de l’application mais, à terme, elle pourrait être utilisée pour tous types de campagnes électorales », explique fondateur de l’appli à Mashable. La Cnil devrait rendre ses recommandations pour Knockin avant fin septembre. « Outil social, politique et innovant, Knockin est indispensable à l’homme politique moderne : les prochaines campagnes seront digitales ou ne seront pas », précise-t-on quand vous voulez télécharger l’appli…

>> Découvrez notre diaporama « Quand politique et business font bon ménage »