Comment Thales et Orange Business ont relevé, ensemble, l’épreuve cyber des JO

Thales et Orange Business, tous deux chargés de la cybersécurité des Jeux Olympiques parisiens, racontent leur expérience commune. Il leur a fallu bâtir rapidement une plateforme de sécurité capable d’analyser des milliers de données, grâce à l’IA.

La cybersécurité est un sport qui se joue en équipe. Thales et Orange Business l’ont prouvé lors des Jeux Olympiques 2024, en collaborant pour sécuriser 50 sites, répartis sur tout le territoire français. La solution de sécurité a été mise en place très rapidement. En seulement quelques mois, il a fallu bâtir une plateforme capable de centraliser des données en provenance de 3000 capteurs nécessitant d’être connectés entre eux. Les deux acteurs se sont appuyés sur la Smart Digital Platform de Thales pour concevoir ce système d’hypervision traitant des flux massifs de données. Les opérateurs maniant ce système de sécurité étaient aidés par des algorithmes d’intelligence artificielle, analysant, priorisant et transformant en informations exploitables les données obtenues par les capteurs. Le but : anticiper les incidents avant même qu’ils ne surviennent.

Une solution adaptable

Cet outil est désormais disponible pour d’autres acteurs, comme des collectivités souhaitant organiser un grand évènement par exemple. « L’alliance entre l’expertise reconnue d’Orange Business et celle de Thales dans la protection des infrastructures critiques permet de proposer une offre plus riche, souveraine et résiliente, adaptée aux besoins des villes, des opérateurs de sites sensibles et des organisations étatiques », explique Makrem Dridi, vice-président activités de sécurité chez Thales. Ce système, bien que performant, n’a pas été le seul opérant lors des JO de Paris. Franz Regul, le RSSI des JOP 2024, avait expliqué avoir travaillé durant des mois sur le sujet. Un processus de sensibilisation et d’entraînement pour tout l’écosystème concerné par le risque de cyberattaques avait été lancé et un centre réunissant une centaine d’experts travaillant 24h/24 avait été mis en place.