Sécurité cloud : l’intelligence artificielle rebat les cartes, selon Thales

 

Selon une étude menée par Thales et 451 Research, les entreprises investissent désormais plus dans la cybersécurité liée à l’IA que dans les solutions traditionnelles. Mais la complexité croissante des environnements cloud freine encore leur protection efficace.

 

Alors que le cloud est devenu l’épine dorsale des infrastructures numériques, son expansion rapide complexifie sa sécurisation. D’après le Global Cloud Security Study 2025 de Thales, 55 % des entreprises interrogées estiment que le cloud est plus difficile à protéger que les environnements sur site. L’arrivée massive de projets liés à l’IA accélère cette tendance, avec plus de la moitié des répondants (52 %) déclarant que leurs investissements en cybersécurité liés à l’IA remplacent désormais ceux dédiés aux dispositifs traditionnels. Pourtant, malgré l’adoption croissante d’outils numériques, moins de 70 % des entreprises utilisent une authentification multifactorielle, et la majorité des données sensibles stockées dans le cloud restent peu ou mal chiffrées.

 

 

Cloud, IA et complexité opérationnelle en hausse

 

Avec en moyenne 2,1 fournisseurs de cloud public et 85 applications SaaS utilisées par entreprise, la fragmentation technologique se traduit par une multiplication des outils de gestion des données et des clés de chiffrement. 61 % des organisations interrogées utilisent cinq solutions ou plus rien que pour la classification ou la surveillance de leurs données. Les erreurs humaines, notamment les mauvaises configurations ou la gestion approximative des identifiants, continuent d’aggraver le risque. Et si les projets IA s’appuient sur le cloud pour traiter de grandes quantités de données sensibles, ils accentuent aussi l’exposition des entreprises à des attaques ciblées. Dans ce contexte, Thales plaide pour une meilleure intégration de la sécurité dans l’architecture même du cloud.