Dans le cadre de France 2030, trois entreprises françaises ont été retenues par le CNES pour porter un projet innovant autour de la connectivité 5G directe entre satellites et terminaux (D2D : device-to-device). Baptisé « U DESERVE 5G », ce projet européen a pour objectif de tester l’interopérabilité entre réseaux terrestres et spatiaux via un démonstrateur en orbite.
Trois entreprises ont été sélectionnées par le Centre National d’Études Spatiales (CNES) dans le cadre d’un appel à projets financé par France 2030. Objectif : mener une expérimentation technologique innovante portant sur la 5G D2D, c’est-à-dire la 5G directement entre un satellite et un appareil (smartphone, ordinateur…) sans passer par une infrastructure terrestre. Parmi elles se trouve l’entreprise française Capgemini reconnue pour son rôle dans la transformation numérique et sa maîtrise des technologies de pointe. La deuxième est Thales, acteur industriel majeur en France, spécialisé dans les systèmes électroniques pour l’aérospatial, du transport, de la défense et de la sécurité. Enfin, Thales Alenia Space, coentreprise détenue à 67 % par Thales et à 33 % par Leonardo, figure parmi les principaux acteurs mondiaux du secteur aérospatial, notamment la fabrication d’hélicoptères civils.
La technologie satellitaire au cœur de la connectivité
Intitulé U DESERVE 5G, le projet prévoit le déploiement d’un satellite en orbite terrestre basse afin de tester l’interopérabilité entre réseaux 5G terrestres et spatiaux. Divers scénarios permettront d’évaluer la fluidité de la transition entre les deux types de couverture, une étape clé vers une connectivité globale, ininterrompue et homogène. La technologie satellitaire est aujourd’hui considérée comme une solution essentielle et complémentaire aux réseaux terrestres. En effet, elle s’intègre dans un contexte où la connectivité est une priorité à la fois pour répondre à la demande du marché mais aussi pour renforcer les infrastructures en situation de crise.
Une antenne active 5G
Le projet est fondé sur une charge utile 5G innovante dotée d’une antenne active, permettant des appels vocaux et des transmissions de données directement entre le satellite et un appareil mobile de test, sans passer par une station au sol. Le démonstrateur intégrera tous les maillons de la chaîne : satellite de test, charge utile, segment sol NTN (Non-Terrestrial Networks) et terminaux mobiles de test. Compatible avec la Release 17 du standard 5G défini par le 3GPP (3rd Generation Partnership Project), cette plateforme servira à évaluer les performances globales du satellite et système 5G terrestre (NTN/TN), tout en testant des cas d’usage concrets, notamment liés à l’Internet des Objets.
Un consortium européen pour ce projet
Par ses expertises, Thales Alenia Space prendra la tête du consortium. Parmi les différentes entreprises, Capgemini est en charge des solutions d’accès radio et des cœurs de réseau 4G/5G. Thales, elle, évalue la faisabilité d’un terminal 5G D2D doté d’une antenne directionnelle fonctionnant dans la future bande C. De son côté, Orange apporte son expertise d’opérateur et accueillera la démonstration sur son site de Bercenay, en France. SES est chargée d’étudier la mise en œuvre des services D2D tandis que Qualcomm fournira un terminal mobile de test compatible avec la 5G NTN. Enfin, Loft Orbital sera responsable de la plateforme, de l’AIT (assemblage, intégration, tests), de la réservation du lancement et des opérations satellitaires pendant la phase de démonstration.
Tech In Sport
Green Tech Leaders
Alliancy Elevate
International
Nominations
Politique publique



