IA, géopolitique, virages du marché… Comment les entreprises relèvent-elles le défi d’une transformation résiliente ? 

 

Comment continuer à transformer dans un monde incertain ? Cette question préoccupe à juste titre les dirigeants confrontés à des accélérations sans précédent en termes d’opportunités numériques pour leur business… mais aussi à de nombreux chocs qui perturbent l’environnement dans lequel leurs entreprises évoluent. Heureusement des réponses existent et des organisations témoignent du chemin qu’elles empruntent.

 

« Cet article est extrait du cahier post event Accelerate 2025 à télécharger

 

Le 30 juin 2025, IBM Accelerate a permis de réunir décideurs et experts IT autour des thèmes de la résilience, du cloud hybride et de l’intelligence artificielle. Au Plaza Athénée, palace niché au cœur de Paris, l’événement a mis en lumière la capacité des organisations à faire des choix stratégiques pour s’assurer non seulement de suivre le rythme des innovations, mais aussi de le faire sans compromettre la sécurité et les équilibres de leurs opérations. L’occasion également de démontrer comment IBM et son partenaire Intel parviennent à soutenir technologiquement des projets d’envergure, quelles que soient les contraintes et incertitudes auxquelles les entreprises sont confrontées dans leur secteur d’activité.

 

Une plongée dans les secrets technologiques des Jeux Olympiques

 

Dès l’ouverture, les participants ont pu replonger dans l’univers des JO, un an après avoir vécu, comme des millions de spectateurs, cet événement mondial de premier plan. Invité sur scène, Bruno Marie-Rose, CITO des JO, et lui-même ancien sprinteur médaillé olympique, s’est fait fort d’illustrer le dispositif technologique « invisible » — fibre optique, datacenters hybrides, cybersécurité en continu — qui a permis de gérer 12 millions de billets, 5 milliards de téléspectateurs et 3 pétaoctets de trafic internet, sans interruption ni impact sur la compétition. Un véritable « voyage » au cœur de la performance technologique, assorti d’anecdotes sur l’envers du décor, permettant de prendre conscience de l’importance des choix réalisés et de la nécessité de traiter des enjeux de résilience au plus haut niveau pour assurer la promesse d’excellence olympienne.

 

L’expérience cloud unique de BNP Paribas

 

La rencontre s’est poursuivie avec le retour d’expérience de Laurent Stival, Président Directeur Général de BNP Paribas Partners for Innovation (BP2I), qui a raconté comment la banque a migré 30 % de ses applications vers une instance dédiée du cloud IBM, hébergée dans ses propres datacenters pour satisfaire aux exigences de souveraineté et de conformité tout en bénéficiant de l’agilité d’un cloud public global. Les échanges ont souligné l’importance d’une approche « Hybrid by Design ». Ce partenariat d’un genre unique, entamé en 2018, a été prolongé pour 10 ans en 2025, soulignant l’ambition d’innovation continue de transformation de la banque dans un environnement sous forte contrainte.

 

 

Accélérer l’industrialisation de l’IA pour répondre aux incertitudes

 

Cette rencontre IBM Accelerate a également été l’occasion de présenter comment IBM et son partenaire Intel proposent conjointement une véritable colonne vertébrale pour l’intelligence artificielle générative portable et sécurisée. L’introduction de l’accélérateur IA Intel Gaudi 3 a ainsi démontré qu’il est possible de déployer des modèles RAG locaux à moindre coût et sans vendor lock-in.

Enfin, deux ateliers interactifs ont mobilisé les participants autour de cas d’usage concrets : l’un consacré aux enjeux de sécurité et de résilience du cloud hybride, l’autre aux facteurs de succès de l’industrialisation de l’IA. Dans une atmosphère de co-création, IBM Accelerate a ainsi permis de mobiliser les témoignages d’organisations en pleine mutation. Le passage d’architectures traditionnelles à des plateformes hybrides ouvertes, l’adoption rapide de l’IA dans les processus métier, ainsi que l’accompagnement au changement pour les collaborateurs afin d’accélérer l’adoption de l’innovation technologique, ont été autant de points au cœur des échanges. Un moment privilégié pour aider les organisations à agir dès aujourd’hui pour relever des défis numériques appelés à se généraliser demain.

 

 

Des Jeux Olympiques reposants sur des choix technologiques structurants  

 

Bruno Marie- Rose, médaillé olympique et ancien recordman du monde du 4×100 m, a pris en charge dès 2018 la direction de la Technologie des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. A ce titre, il a piloté une montée en puissance exceptionnelle : le passage de 2 à 5 000 membres au sein de sa direction, avec 40 nationalités différentes. Sous sa houlette, trois piliers ont structuré le dispositif technologique :

  • SI du Comité d’Organisation : déploiement d’un ERP (finance, achats, RH) pour accompagner une hypercroissance organisationnelle.
  • Technologie événementielle : équipement des sites de compétition (affichage haute précision, chronométrage), infrastructures TV à redondance multiroute, 380 000 km de fibre optique déployés, et un SI spécifique pour un total de plus de 180 applications.
  • Transversal : innovation à valeur ajoutée, gestion de l’héritage des Jeux (méthodes pérennisées) et empreinte carbone maîtrisée (réutilisation/recyclage), avec la mise en place d’une cybersécurité « 24/7 » — 55 milliards d’événements détectés, 2 000 interventions manuelles, et surtout zéro impact sur la compétition.

L’évènement mondial faisait également face à des impératifs majeurs en termes de sécurité, de protection des données et de souveraineté technologique. Bruno Marie-Rose a dans ce cadre mis en place une architecture de cloud hybride validée autant par la CNIL que par l’ANSSI : les données les plus sensibles isolées sur un cloud privé en Europe, les autres données sur un cloud public pour garantir la scalabilité. La préparation opérationnelle, qui s’est appuyée sur l’expérience des Jeux de Tokyo, d’évènements nationaux « tests » et de “Technology Rehearsals” simulant des pannes, a permis d’entraîner les équipes à réagir en conditions réelles. Et l’ensemble des dispositifs n’a pas manqué d’être servi par une culture du feedback — inspirée du sport de haut niveau — chère au cœur du CITO, et érigée en règle d’or pour renforcer la performance collective !