CFO 2025 : l’IA au cœur de la transformation des outils financiers

 

Le baromètre CFO 2025, publié par Spendesk, dresse un état des lieux des outils financiers utilisés par les directions financières. Comptabilité, ERP, FP&A, paie… l’étude révèle des écarts marqués selon la taille et la maturité des entreprises.

 

La solution française Spendesk met en lumière un point clé dans son baromètre sur la gestion financière : l’utilisation de l’IA est de plus en plus présente dans le domaine de la finance. La technologie n’est plus une simple expérimentation mais une vraie utilisation au quotidien. Objectifs : des systèmes financiers aux architectures intégrées et automatisées. Les directeurs financiers privilégient les intégrations natives dans leur écosystème et déploient l’IA là où elle apporte de réels gains de temps, ce qui accélère les clôtures et améliore la prise de décision. Parallèlement, l’adoption des outils de planification, de BI (Business Intelligence) et de gestion des dépenses progresse avec la croissance des entreprises, répondant à un besoin croissant de visibilité et de contrôle. Cependant, des différences existent selon la taille des entreprises, n’ayant pas forcément les moyens d’investir dans des outils aussi avancés.

 

L’efficacité, une priorité

 

Sur ces deux dernières années, l’utilisation de l’IA suit une logique d’efficacité. Recherche d’informations, aide au reporting, analyse, rédaction de contenus, vérification de contrats… toutes ces tâches sont dorénavant accompagnées, facilitées ou optimisées par l’intelligence artificielle, bien ancrée dans le quotidien des directions financières. En 2025, 56 % des dirigeants déclarent y avoir recours, contre 31 % en 2024 et seulement 17 % en 2023, une progression marquante qui témoignerait d’une adoption rapide, mais avant tout pragmatique et orientée efficacité. De plus, les répondants privilégient les modèles de langage généralistes, avec 35 % citant ChatGPT, mais également Gemini, Copilot, Perplexity ou Claude. Les grandes entreprises standardisent leurs choix, tandis que les plus petites explorent une plus large palette d’outils, intégrant souvent des assistants spécialisés ou des IA natives à leurs systèmes, signe d’une approche plus agile.

 

Planification financière : un retard persistant pour les petites structures

 

Toujours selon l’enquête, la planification financière resterait un point faible : 61 % des entreprises s’appuient encore principalement sur des tableurs, et 10 % n’ont aucun outil dédié. L’écart est plus marqué dans les petites structures puisque 67 % des entreprises de moins de 50 salariés utilisent des tableurs, et 12 % ne disposent d’aucun outil de FP&A (planification et analyse financière). Malgré tout, la dépendance diminue avec la taille, mais reste notable : encore 64 % d’utilisateurs de tableurs dans les structures de 250 à 499 salariés. Au-delà de 500 employés, l’usage des outils dédiés s’imposerait clairement, reléguant les tableurs à un rôle secondaire. Par ailleurs, cette dépendance exclusive aux tableurs chuterait de 46 % pour les entreprises de moins de 10 M€, à 34 % entre 10 et 100 M€, 13 % entre 100 et 500 M€, puis seulement 9 % au-delà de 500 M€. Au-delà de 100 M€, l’absence totale d’outils de BI devient marginale, confirmant leurs tendances indispensables à mesure que l’entreprise grandit.

 

Vers une centralisation progressive des outils de gestion

 

L’ERP (planification des ressources de l’entreprise) resterait une priorité pour les entreprises en croissance : selon l’étude, un quart des répondants n’en seraient pas encore équipés, et plusieurs structures de moins de 250 salariés utiliseraient des solutions sur mesure. La centralisation via un ERP devient progressivement la norme chez les scale-ups. Dans le même élan, l’adoption des outils de gestion des dépenses progresserait avec la taille des structures : 20 % des entreprises de moins de 50 salariés n’en disposent pas, contre seulement 7 % au-delà de 500. Les plus petites optent souvent pour des modules comptables ou des outils limités aux notes de frais. Cette logique d’intégration se retrouve également dans les fonctions de facturation et de recouvrement, où des réorganisations fréquentes sont observées d’une année sur l’autre. À mesure que le chiffre d’affaires augmente, ces fonctions auraient tendance à être intégrées au système financier global. Ainsi, la part d’entreprises sans outil dédié passerait de 16 % (moins de 10 M€) à 9 % (plus de 500 M€). Tandis que les petites structures privilégient des solutions modulaires, les grandes entreprises centraliseraient facturation et encaissement pour un meilleur contrôle. Côté paie et RH, l’équipement serait aussi quasi généralisé, seuls 8 % des répondants déclarant ne disposer d’aucun système. Les choix d’outils varieraient ici aussi selon la taille : simples pour les petites structures, combinés pour les ETI, intégrés pour les grands groupes. Une même trajectoire se dessine alors : automatiser les processus clés, renforcer la conformité, autonomiser les collaborateurs et connecter les données RH au système financier.