Candidats, avez-vous pensé à l’e-santé ?

Internet des objets, Big data, data sciences, sécurité des systèmes, ingénierie logicielle, réalité virtuelle, la transformation numérique de la santé a besoin des compétences clés des talents digitaux. Une opportunité pour dynamiser sa carrière en participant à une nouvelle grande étape de la révolution digitale. ­­­

Combler le besoin de main d’œuvre de l’industrie numérique et lutter contre le chômage : c’est l’équation magique à laquelle entendent répondre ces « Ecoles de Code » d’un genre nouveau.

Emmanuel Stanislas, fondateur de Clémentine, cabinet de recrutement spécialiste du digital et de l’IT

Professionnels en attente de challenges ou souhaitant changer d’environnement de travail, jeunes talents à la recherche de nouvelles expériences, un domaine se développe aujourd’hui auquel vous n’avez pas nécessairement pensé : l’e-santé.

De quoi s’agit-il concrètement ? Le terme recouvre le nouvel écosystème qui se développe au carrefour des professions liées à la santé, du Big data, de l’internet des objets et des e-services. Son marché était évalué en 2014 à 2,7 milliards d’euros[1]. Ses ramifications s’étendent à de nombreux secteurs d’activité : recherche, industrie, pharmacie, assurance, jusqu’au bâtiment connecté. Son environnement, (grands groupes, institutions, ETI, startups) est en effervescence aujourd’hui. Conséquence de la transformation numérique de la santé, amenée à révolutionner les modèles et systèmes de soin dans le monde, tous ses acteurs s’engagent en encourageant les investissements (340 millions d’euros viennent ainsi d’être alloués par le gouvernement français en faveur des startups du secteur) ; l’enjeu étant aussi de se positionner dès aujourd’hui sur de nouveaux marchés émergents.

L’e-santé, un domaine encore en phase de structuration

L’ensemble des acteurs liés au domaine médical traverse ainsi une phase de transformation accélérée à laquelle les profils digitaux sont plus que jamais indispensables. Identifier et attirer les talents capables d’évaluer finement les enjeux comme de mettre en œuvre rapidement les solutions pertinentes est aujourd’hui un impératif pour les entreprises de l’e-santé.
Le marché de la santé connectée est encore en phase de structuration et son écosystème est beaucoup plus riche et passionnant que ne le laisse supposer ce qu’on en connaît aujourd’hui (sites d’informations santé, Doctolib, applications bien–être, etc.). L’e-santé, ce sont aussi de jeunes pousses, en France et ailleurs, qui se positionnent sur des segments extrêmement pointus et novateurs tels l’interface cerveau-ordinateur, les prothèses imprimables en 3D, les applications thérapeutiques sur tablette, etc.

L’e-santé pour quels profils ?

Il est aujourd’hui encore complexe pour les entreprises de l’e-santé de recruter des profils 100% digitaux.  Les cultures et référentiels y sont différents, les temps de déploiement d’une solution, plus longs, etc. Mais le processus est déjà en marche. Ce sont aussi bien les grands groupes qui cherchent à recruter les talents qui sauront les aider à identifier les opportunités : des managers en charge de monter de nouvelles équipes agiles, des opérationnels, des Data scientists, des Chief data officers, des responsables Cloud. Ce sont aussi des start-ups santé qui font appel à des ingénieurs généralistes et des développeurs dotés d’une solide culture mathématique, des entreprises fournisseur qui cherchent des talents capables d’accompagner la transformation digitale de leurs clients. A priori, tous les profils sont concernés, du développeur d’applications mobiles, au CDO, en passant par l’expert sécurité ; des executives, des profils business, ingénieurs, scientifiques, juniors et seniors. Les terminologies de plus en plus spécialisées des descriptifs de postes ne doivent pas désarçonner les candidats car des intitulés différents recouvrent souvent des compétences très voisines, voire… identiques.

Transférer ses compétences du digital à la santé

Au-delà des intitulés de poste donc, il s’agit de se poser la question des talents mobilisés. Car les compétences d’un Data scientist peuvent être utilisées pour optimiser le remplissage des chambres d’hôtel, ou bien, dans un autre contexte, tirer d’utiles enseignements des données recueillies auprès des patients, internautes et utilisateurs d’objets connectés. Les compétences d’un expert cybersécurité peuvent indifféremment être mises au service de la sécurisation de données médicales ou de données bancaires. Le développement d’applications mobiles peut servir des applications de santé innovantes : traitement de troubles neurologiques, rééducation de jeunes enfants atteints de TDA/H (à l’instar de Mensia Technologies) pour ne citer que quelques exemples. Enfin, les mêmes compétences managériales entrent en jeu lorsqu’il s’agit de former une équipe, fixer des objectifs et évaluer ses résultats.
Il est ainsi possible aux candidats de passer d’un environnement à un autre avec à la clef la possibilité d’enrichir son expérience de nouvelles problématiques et, pourquoi pas, de redéfinir ses objectifs de carrière ?

Pourquoi choisir l’e-santé ?

Les professionnels du digital n’aiment pas s’ennuyer, on le sait. C’est particulièrement vrai des nouvelles générations qui accordent une grande importance à leur environnement de travail, aux défis auxquels elles seront confrontées. Le salaire ne suffit plus, encore faut-il du sens. Et du sens, c’est justement ce que propose le secteur de l’e-santé.

Les prochaines années vont voir émerger de nouvelles problématiques liées à la data et à son utilisation et de nouveaux types de traitements et de prise en charge des handicaps vont se développer grâce aux objets connectés. Participer à cette dynamique promet d’être enrichissant pour les professionnels du digital et de l’IT. Soyons clairs : la vente en ligne ne constitue pas l’unique débouché des professions numériques et l’internet des objets ne s’arrête pas au pèse-personne connecté !

Travailler dans l’e-santé, c’est aussi se plonger dans des thématiques passionnantes (interfaces neurales, intelligence artificielle, médecine prédictive, … ) et exercer son métier dans un environnement à l’image positive tout en contribuant à quelque chose d’utile pour tous.

Data sciences, intelligence artificielle, bio-engineering, sécurité, l’univers médico-scientifique s’accompagne de découvertes, d’innovations techniques, d’échanges internationaux mais aussi d’objectifs éthiques qui font renouer les métiers du digital avec leur dimension humaniste et… le temps des conquêtes.
Rejoindre l’e-santé, c’est aussi et tout simplement, donner du sens à son action en participant à la révolution du mieux-vivre et du mieux-vieillir qui se dessine aujourd’hui.

 [1] Xerfi Precepta – 2014