[A lire] « L’immatériel, révolution silencieuse – (re)placer l’humain au cœur des organisations », par Jérôme Julia

Dans cet essai, à la fois économique, politique et philosophique, Jérôme Julia, associé chez Kea & Partners et Président de l’Observatoire de l’Immatériel explique la révolution de l’immatériel.

Priorités  des dsi face à la crise Cet article est extrait du guide « Nouvelles priorités de la DSI  : face à la crise , quels messages stratégiques porter au Comex ? » Découvrez les autres témoignages de DSI.

Jérôme Juliale président de l’Observatoire de l’Immatériel et directeur de Kéa & Partners

Jérôme Julia, président de l’Observatoire de l’Immatériel et directeur de Kéa & Partners

Et si la véritable richesse n’était pas concrète mais abstraite ? Et si la valorisation de l’immatériel devenait aujourd’hui le facteur clé de succès de l’économie post-civilisation thermo-industrielle ? La crise sanitaire actuelle est un choc pour tous, qualifié par les observateurs d’inédit en temps de paix. Ce choc met surtout en lumière ce que l’on n’a peut-être pas suffisamment travaillé hier dans nos organisations et que l’on doit mieux travailler désormais : l’humain. Une prise de conscience qui passe par la valorisation du potentiel de chacun ; un meilleur partage de la valeur produite jusqu’à la réconciliation de l’individu avec le système économique.

« Mobiliser ses actifs, c’est aller au-delà d’un plan de continuité d’activité (PCA) classique pour passer la vague ! C’est aussi par une culture d’entreprise forte que l’on arrive à résister, à conserver et mobiliser l’ensemble des salariés autour de la notion d’entraide pour faire en sorte que l’organisation collective subsiste. C’est également utiliser des savoir-faire internes et différents qui peuvent se montrer utiles en cette période… » explique l’auteur, Jérôme Julia.

Voilà tout l’objet de cet essai, à la fois économique, politique et philosophique, sur la révolution de l’immatériel, que sont les ressources cachées des organisations. À la fois plaidoyer et mode d’emploi, l’ouvrage propose aussi une série de pistes d’action pour les entreprises et les pouvoirs publics. Le tout en trois chapitres : l’immatériel, ressource clé du changement ; l’immatériel à l’œuvre (la revanche du travail sur le capital) et des politiques publiques et privées à réinventer.

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« L’immatériel, révolution silencieuse – (re)placer l’humain au cœur des organisations », par Jérôme Julia Selon lui en effet, la responsabilité du politique devrait aussi être de construire un récit national. Tout comme un politique local devrait construire un récit territorial ou régional. « L’immense majorité des Français y serait certainement favorable et pourrait même contribuer à un tel récit. Après le tsunami de la Covid-19, cette initiative pourrait être une manière de recréer un socle authentique et porteur, une unité nationale ouverte, fierté autour des actifs immatériels, culturels et relationnels de la France. »

Plus largement, l’immatériel offre une certaine vision du monde, une approche démocratique et positive des responsabilités, respectueuse des parties prenantes dans toutes leurs richesses et diversités. Cela donne du sens et de l’espoir puisque l’immatériel est porté à la fois par l’institution et le corps social. « L’immatériel qu’il convient donc d’accroître est celui qui nous permettra de nous resynchroniser avec la nature. »

« L’immatériel, révolution silencieuse – (re)placer l’humain au cœur des organisations », Jérôme Julia, Éditions des Îlots de Résistance, 2020 138 pages, 15 euros