Le projet visant à unifier l’accès à tous les transports en France grâce à un titre unique national avance à grands pas. Après avoir été récompensé en décembre dernier par le trophée Alliancy dans la catégorie Confiance – Transformation inspirante, pour son caractère innovant, il entre désormais dans une phase d’expérimentation concrète.
L’ambitieux projet visant à transformer les déplacements en France avec un titre de transport unique et national franchit une nouvelle étape cet été, puisqu’il passe en phase d’expérimentation. En effet, une version bêta de l’application Titre Unique sera testée par un panel d’usagers à Tours. L’objectif est d’évaluer et d’affiner les fonctionnalités pour améliorer l’ensemble de l’expérience utilisateur. Avec cette première étape, le projet cherche à se confronter à la diversité des territoires engagés dans la phase d’expérimentation, afin de démontrer sa capacité d’adaptation aux réalités locales. Il s’agit également de gagner en visibilité avant les présentations officielles prévues lors de plusieurs événements nationaux, comme les Rencontres Nationales du Transport Public (RNTP) à Orléans en novembre 2025 et le Congrès ATEC ITS en janvier 2026.
Un cadre structuré
En parallèle, le développement de la Plateforme Nationale d’Interopérabilité (PNI) progresse. Un cadre juridique clair est en train d’être établi pour sécuriser et structurer la coopération autour du Titre Unique, dès la phase d’expérimentation. Des conventions ont déjà été signées avec plusieurs territoires, tels que Tours, Arles, la Région Sud et la Normandie. D’autres sont en préparation, notamment sur la distribution et l’accès à la PNI. Ces accords garantissent à la fois la répartition des rôles et des recettes entre les acteurs, ainsi que l’ouverture de la vente des titres aux fournisseurs numériques de mobilité, conformément à la LOM. De son côté, l’équipe s’étoffe avec la nomination d’un chef de projet et d’une cheffe de produit, renforçant ainsi la gouvernance et le pilotage opérationnel du dispositif.
L’exemple Suisse
L’expérience suisse en matière de titre de transport a servi d’exemple depuis le début du projet. Cependant, cette phase d’expérimentation structurée doit désormais permettre de construire une solution véritablement adaptée aux réalités françaises, avec plus de 700 autorités organisatrices et une grande diversité de systèmes billettiques. Piloté par la DGITM en concertation avec les AOM et les opérateurs, le projet repose sur une gouvernance centralisée en phase de conception, mais prévoit un transfert progressif des compétences aux collectivités à terme. Contrairement à la Suisse, la France mise sur l’interopérabilité via la PNI, sans fusion tarifaire nationale, et envisage une distribution principalement numérique, ouverte aux partenaires publics et privés, tout en conservant les canaux existants. Les premiers tests portent donc sur l’intégration des politiques tarifaires locales et la fluidité des déplacements. L’ambition ne s’arrête pas là : au-delà du cadre national, le projet souhaite s’inscrire dans une vision européenne, où l’interopérabilité transfrontalière devra favoriser une mobilité fluide, inclusive et au service des usagers et des territoires.
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