Avec la sortie d’Open-Prod V.10, les industriels du Grand Ouest disposent d’un nouvel outil pour renforcer leur compétitivité tout en gardant la main sur leurs données. Une approche locale et open source qui s’inscrit dans le mouvement de réindustrialisation et de souveraineté numérique.
Loin des géants du SaaS américain, une PME française trace sa voie vers une industrie plus autonome. Installée entre Nantes et Grenoble, Open-Prod vient de dévoiler la version 10 de son ERP open source (Enterprise Resource Planning, ou progiciel de gestion intégré). Ce logiciel, qui centralise production, logistique et gestion commerciale, se veut une alternative aux solutions propriétaires dominantes. Dans un contexte où la réindustrialisation est devenue une priorité nationale, cette nouvelle mouture entend offrir aux PME et ETI un levier d’autonomie numérique. L’outil s’adresse en priorité au tissu manufacturier de l’Ouest, fortement ancré localement mais encore dépendant de technologies importées.
Une architecture flexible pour des usines plus agiles
La V.10 mise sur une architecture modulaire qui permet à chaque entreprise d’adapter les fonctionnalités à ses besoins. Pilotage de production, suivi des performances, exploitation avancée des données via tableaux de bord personnalisés. L’objectif est de concilier performance et maîtrise. Cette évolution s’inscrit dans une tendance de fond : celle de la souveraineté logicielle. Face à la domination des acteurs américains du cloud, de plus en plus d’industriels cherchent à reprendre le contrôle de leurs systèmes critiques. Open-Prod mise sur une solution locale, ouverte et hébergeable en France, à rebours du modèle “boîte noire” du SaaS global.
De la compétitivité à la résilience industrielle
Au-delà de la performance, l’enjeu est celui de la continuité. En période de ruptures d’approvisionnement ou de tensions géopolitiques, disposer d’un ERP autonome et interopérable devient un facteur de résilience. La solution permet d’ajuster les flux, de planifier les ressources et de maintenir l’activité sans dépendre de serveurs ou de prestataires étrangers. Cette approche fait écho aux politiques régionales de soutien à l’“Industrie du Futur” : une réindustrialisation fondée sur des outils souverains et des circuits courts de données, au plus près des sites de production. Dans la bataille pour la souveraineté numérique, l’avenir de l’industrie française pourrait bien se jouer aussi… dans les lignes de code.
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