50 nuances d’innovation : la conférence qui veut « évangéliser les entreprises à l’omnicanal et au street marketing »

La conférence 50 nuances d’innovation, organisée conjointement à Paris le 30 septembre par les MBA ESG, l’ESG Executive Education, LCAconseil.net, Kertios consulting et Key Performance Group, s’est donnée deux missions: convertir les chefs d’entreprise à la stratégie omnicanal et les aider à développer des outils méthodologiques pour y parvenir.

La conférence 50 nuances d'innovation a eu lieu le 30 septembre 2014 à Paris.

La conférence 50 nuances d’innovation a traité deux grands thèmes : l’omnicanal et le street marketing. © Lauren Loth

« Si la présence des marques sur plusieurs canaux est désormais inscrite dans les pratiques, très peu d’entreprises ont instauré l’omnicanal, c’est-à-dire la cohérence du parcours client ; nous voulons évangéliser les marques à cette harmonisation des canaux », explique Michael Resner, Directeur marketing chez Key performance Group. Aux chefs d’entreprise présents, le message a été répété à plusieurs reprises ; il est aujourd’hui indispensable de nommer des Directeurs de l’innovation capables de rendre pertinente l’expérience du consommateur à 360°.

La concurrence interne : un parasite pour l’omnicanal

Aujourd’hui, selon l’expert en CRM Cyrille Aguinet, Directeur de Mail Metrics, « l’intraconcurrence persiste au sein des entreprises, entre un Directeur magasin et un Directeur web par exemple, qui entraîne une rupture dans le parcours du client ». Le CRM est un outil en pleine mutation qui permet de tracer de façon cohérente la présence et à la disponibilité des clients sur chaque canal mais, pour lui aussi, « l’innovation doit être managériale avant tout et implique la nomination systématique d’un chef d’orchestre afin d’optimiser les résultats. »

Street marketing : un territoire peu exploré comme point d’entrée du client

Magasins, sites web, e-mails, SMS… Et la rue ? Pour les entreprises déjà converties à la philosophie omnicanal, le street marketing, territoire encore peu exploré par les entreprises françaises, a été présenté comme point d’entrée privilégié du client dans son parcours de consommation, un vecteur efficace d’achat et de fidélisation. Pourtant, les chefs d’entreprise ne s’y aventurent pas et restent sur les préjugés des opérations street: chères, non-mesurables et risquées.

Marcel Saucet, professeur aux MBA ESG et chercheur associé à l’université de San Diego, admet le facteur risque. « De toute façon, pour innover il faut être cinglé et accepter de l’être ! » Pour le reste, l’auteur de Street Marketing. Un buzz dans la ville ! (Diateino, 2013), a déconstruit les a priori : « Est-ce que coller un autocollant Kit Kat sur un banc coûte cher ? Non. Est-ce qu’on peut chiffrer l’impact ? Oui, en demandant des cartes de visite en l’échange d’un code pour participer à un jeu. Faut-il être un grand groupe pour innover ? Non, un agriculteur dans le Morbihan a tatoué ses vaches avec un QR code qui permet aux touristes d’avoir une réduction sur les produits vendus à la ferme ! »

Au-delà des conseils et bonnes pratiques dispensés, LCAconceil.net et Kertios consulting proposent aux entreprises de participer à la semaine de l’innovation: 5 jours modulables pour « permettre aux sociétés très hiérarchisées dans leur process de dynamiser l’innovation et répondre à cette problématique d’empattement des équipes. »