ABSTRIUM, un lauréat couvé

Charles du Jeu  - Abstrium, un lauréat couvé

Charles du Jeu, patron d’ Abstrium – © photo : Olivier Roux

Cent quatre-vingt-deux concurrents, sept finalistes… un vainqueur !
Charles du Jeu, patron d’Abstrium, a gagné, fin 2012, le Trophée Start-up numérique de Télécom & Management SudParis Entrepreneurs.

Voilà trois mois à peine qu’ils ont posé leurs valises à Arcueil (Val-de-Marne), dans l’antenne de l’incubateur Télécom & Management SudParis Entrepreneurs. Les trois associés d’Abstrium, lauréats de la troisième édition du Trophée Start-up numérique * voient l’année 2013 démarrer sous de très bons auspices. « Nous allons pouvoir recruter cinq à six développeurs et mieux répondre à la demande », se félicite Charles du Jeu, 35 ans, centralien, à l’origine de la création de cette start-up. Si cet éditeur est né seulement mi-2012, AjaXplorer, le logiciel libre qu’il développe, existe depuis déjà quatre ans. Féru de musique, Charles du Jeu l’avait imaginé pour stocker et partager ses morceaux préférés… Depuis, son logiciel de gestion de fichiers en ligne a fait le tour de la planète (400 000 utilisateurs) et les demandes affluent pour mieux formaliser les échanges. « Certaines entreprises ont besoin de garanties en matière de fiabilité et de sécurité. Nous leur proposons désormais des licences de maintenance, par utilisateur et par an », explique-t-il. Parmi ses premiers clients, il compte l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 2 000 utilisateurs), Nikon Allemagne, Carrefour ou encore le Musée d’Orsay…

 

Une visibilité accrue

Le trophée va contribuer au développement d’Abstrium, car la start-up est encore toute petite : elle affiche un chiffre d’affaires de 50 000 euros sur 2012 (six mois). « Ce prix nousdonne de la visibilité. Surtout, depuis notre installationdansl’incubateur, tout va plus vite », analyse Charles du Jeu. Il est surtout enchanté de son « parrain » et des prestations de coaching qui accompagnent ce prix en termes de positionnement, de technologie, de financement ou de management… Intégrant une année d’incubation, l’ensemble des dotations s’élève à 85 000 euros (cash, levée de fonds, prestations de conseil, protection intellectuelle, comptabilité, juridique…). « C’est l’un des concours les mieux dotés de France, avec ceux duministère de l’Enseignement supérieur ou ceux de la Ville deParis, précise Sébastien Cauwet, directeur de l’incubateur. La vingtaine d’intervenants, tous entrepreneurs expérimentés dusecteur du numérique, qui coachent et conseillent les start-up surle fond de leur stratégie, est en effet une de nos forces. »

Tous les ans, une quinzaine d’entreprises intègre cette structure, qui en compte plus d’une vingtaine en gestation. Chaque jeune pousse est accompagnée gratuitement par un coach, qu’elle rencontre une demi-journée par mois pendant ses dix-huit mois d’incubation. A cela, s’ajoute un rendez-vous avec un comité stratégique élargi, une demi-journée par trimestre, avec chaque société. « Cela nous prend du temps, reconnaît Sébastien Cauwet, mais s’avère indispensable pour aborder les sujets de fond avec les créateurs.»

Télécom et management SudParis Entrepreneur

Au-delà de l’incubation, Télécom & Management SudParis Entrepreneurs est partenaire du fonds d’amorçage 3T Capital, avec la Caisse des dépôts entreprises (CDC) et le Fonds européen d’investissement. Ce fonds, partenaire de l’Institut Mines-Télécom, doté de 20 millions d’euros, investit dans les sociétés les plus prometteuses de l’incubateur en premier tour, pour des montants pouvant aller jusqu’à 400 000 euros. C’est le cas d’Abstrium, soutenu à hauteur de 30 000 euros. De quoi permettre à Charles du Jeu d’espérer atteindre, à terme, les 4 millions d’utilisateurs dans le monde.

 

* www.startup-numerique.fr

 

 

 

Cet article est extrait du n°2 d’Alliancy le mag – Découvrir l’intégralité du magazine