Avec son Fastlab, Open veut mener la transformation digitale des ETI

Le Fastlab, le programme d’accélération de projets digitaux du groupe Open, a été inauguré mardi 27 juin. Il affiche la volonté de la société de transformer les entreprises de tailles intermédiaires.

Guy Mamou-Mani a inauguré son Fastlab. ©Open

Guy Mamou-Mani a inauguré son Fastlab. ©Open

C’est en petit comité que les membres d’Open ont inauguré mardi 27 juin leur Fastlab, dans des locaux neufs segmentés en différents espaces de travail. Ce programme d’accélération de projets digitaux vient compléter l’offre d’Open, spécialisé dans l’industrialisation de solutions digitales et le soutien aux grands groupes pour déployer un lab dans leurs murs. « L’objectif du Fastlab est de livrer la boîte à outils de la transformation digitale, principalement aux ETI, en les incubant de l’idéation au produit pour répondre aux contraintes du time to market », détaille Frédéric Sebag, cofondateur d’Open avec Guy Manou-Mani.

Les premiers projets accueillis concernent la banque, les télécoms ou l’énergie. « Une banque s’est interrogée par exemple sur le développement d’une solution pour donner aux clients la capacité d’investir dans des start-up et on va commencer un projet avec Ineo autour de l’IoT. Il s’agira d’un bouton connecté sur les imprimantes pour signaler directement tout problème en interne au desk, qui pourra localiser la machine en panne et intervenir dessus à distance. », précise Hervé Claverie, directeur des agences digitales du groupe. Le Fastlab sélectionne des projets émanant des métiers en cycle courts plutôt que des cycles longs de l’IT. Le programme est constitué en trois phases – idéation, conception et production – que le client peut choisir dans une offre personnalisée de plusieurs milliers d’euros avec des technologies adaptées. « Au-delà du programme, nous voulons créer un écosystème dans ces lieux avec des meet-up de start-up, des hackathons et des rencontres », poursuit Hervé Claverie.

Le Fastlab se veut moteur d’innovateur pour les ETI, encore inquiétées d’après Open par une transformation digitale qui remettrait en question leur modèle économique et leur stratégie. « Pour moi, il est essentiel que les entreprises créent dans un lab mais elles doivent le faire hors de l’entreprise car les personnes opposées à cette idée pourraient saboter les projets. En étant à l’extérieur, les collaborateurs reviennent avec le virus de l’innovation », estime Gilles Babinet, entrepreneur et invité d’honneur de la soirée. Open espère accompagner une dizaine de projets dans l’année et accroître ainsi son chiffre d’affaires de 300 à 500 millions d’euros d’ici 2020.