Selon une étude conjointe de l’Office européen des brevets et de l’OCDE, la France se classe au troisième rang européen pour les dépôts de brevets liés aux technologies quantiques, portée par un écosystème dense et un fort soutien public.
Publié le 17 décembre, un rapport de l’Office européen des brevets (OEB) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dresse un état des lieux de l’écosystème quantique mondial. Fondée sur l’analyse de près de 31 700 familles internationales de brevets déposées entre 2005 et 2024, l’étude met en évidence une forte accélération de l’innovation dans ce domaine, avec un nombre de brevets multiplié par cinq sur la dernière décennie. Cette dynamique s’accompagne d’une croissance du nombre d’entreprises spécialisées, d’une hausse des investissements et d’un intérêt accru des pouvoirs publics. Le rapport souligne toutefois des défis persistants, notamment en matière de passage à l’échelle industrielle et de commercialisation des technologies issues de la recherche.
La France troisième déposant européen de brevets quantiques
Dans ce contexte, la France figure parmi les pays européens les plus actifs. Entre 2005 et 2024, elle a généré 334 familles internationales de brevets liées aux technologies quantiques, la plaçant au troisième rang en Europe, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les dépôts français se concentrent principalement sur deux segments : les communications quantiques et l’informatique quantique, qui totalisent à eux seuls près de 280 familles de brevets. Sur la période récente (2020-2024), la France représente 4 % des brevets quantiques mondiaux, contre 3 % lors de la période précédente, traduisant un renforcement de son positionnement. Son indice de spécialisation technologique progresse également, dépassant désormais la moyenne mondiale.
Un écosystème structuré et fortement spécialisé
L’étude recense 89 acteurs actifs du quantique en France, incluant entreprises, startups, organismes publics et établissements de recherche. Près de 34 % d’entre eux sont exclusivement spécialisés dans les technologies quantiques, un taux supérieur à celui observé dans la plupart des autres pays européens et aux États-Unis. Sur les dix dernières années, les entreprises françaises représentent près de 4 % des sociétés financées dans le quantique à l’échelle mondiale et captent un peu plus de 3 % des investissements internationaux du secteur. Ces entreprises, souvent issues de la recherche publique, sont principalement positionnées sur le calcul et la communication quantiques.
Un soutien public central dans le développement du secteur
Le rapport met en avant le rôle déterminant des financements publics dans la structuration de la filière française. Entre 2021 et 2024, environ 20 % des investissements reçus par les entreprises spécialisées dans le quantique proviennent de fonds publics. La France consacre par ailleurs plus de 2 % de sa dépense publique de recherche et développement à ce secteur, un niveau parmi les plus élevés des pays de l’OCDE. Cette implication se reflète également dans le poids de la recherche publique. Le CNRS figure parmi les 20 principaux déposants mondiaux de brevets quantiques, tandis que le CEA apparaît également parmi les acteurs de référence dans le domaine de l’informatique quantique. Des performances qui contribuent à la visibilité internationale de l’écosystème français, à un moment où la compétition mondiale autour des technologies quantiques s’intensifie.
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