Cédric Guinais (Legal Acte) : « Nous souhaitons devenir l’avocat dématérialisé »

Legal Acte, créée en 2010, est une Legal Tech fondé par Cédric Guinais et Michel Papoz. Alors qu’elle ne proposait que des documents juridiques sous format word au départ, elle a su évoluer pour contribuer à la digitalisation d’un secteur qui peinait à se moderniser.

Alliancy – Comment est né Legal Acte ?

Cédric Guinais, cofondateur de Legal Acte ©Legal Acte

Cédric Guinais, cofondateur de Legal Acte ©Legal Acte

Cédric Guinais – Pendant ma carrière d’avocat, qui continue du reste, j’ai pu constater qu’une grande partie de la population ne contactait pas les avocats pour des raisons financières ou encore parce qu’ils n’en ont pas dans leur entourage. C’est dans cette perspective de démocratisation que j’ai cofondé Legal Acte en 2010. A la base, il s’agissait d’une plateforme qui proposait des modèles de documents juridiques à remplir. En 2015, nous avons réfléchi avec l’équipe à une nouvelle version qui irait plus dans le sens de la dématérialisation afin de d’étoffer notre catalogue de services.

Cette nouvelle version propose trois formules : la première est celle que nous avions auparavant à savoir la vente de modèles à remplir, la seconde inclut la mise à disposition d’un logiciel qui va remplir le document à partir d’un questionnaire et avec la dernière, le client aura toute la documentation dématérialisée, la signature électronique, mais aussi des contrôles et des suivis des dossiers. Notre objectif est de fournir un service réellement dématérialisé.

Alliancy – Votre clientèle a-t-elle évolué avec ce nouveau site ?

Cédric Guinais – Tout à fait. Legal Acte a connu une clientèle différente au fur et à mesure qu’elle a développé son portefeuille d’offre. Elle était d’abord BtoC, nos documents à remplir s’adressaient aux particuliers. Des entreprises nous ont ensuite sollicités pour ces mêmes documents. Désormais nous avons une clientèle BtoBtoC. De plus en plus de professionnel du droit, des experts comptables par exemple, utilisent notre technologie pour leurs clients. C’est pourquoi nous développons une formule sans marquage à destination de ces professionnels qui ne veulent pas que certains documents soient estampillés Legal Acte. Notre start-up leur permet un grand gain de temps. Auparavant pour immatriculer une entreprise il fallait compter 3 semaines, avec la dématérialisation et Legal Acte, c’est possible en 36 heures.

Alliancy – Dans quelle direction avance Legal Acte ?

Cédric Guinais – Ces nouveaux business modèles nous ont donné la volonté de faire des partenariats avec des grands groupes dans des domaines differents. Des sociétes ont manifesté leur intérêt. En effet, ils utilisent des documents juridiques lorsqu’ils proposent des services aux PME/TPE. Nous réfléchissons aussi à des partenariats avec différentes éditions juridiques. Nous en saurons plus à la rentrée.

Alliancy – qu’est-ce qui vous différencie des autres Legal Tech ?

Cédric Guinais – Legal Acte se distingue grâce à l’automatisation de notre plateforme. Nous avons mis deux ans à développer nos algorithmes et nous avons plus 90 000 lignes de codes. Nous sommes une véritable Legal Tech aussi bien sur le côté juridique que technologique.