Le Cercle des Partenaires du Numérique accueille des DSI pour parler de leurs stratégies IT en 2021

Sous l’égide du thème « Les DSI, les prestataires du numérique et la crise : l’opportunité d’une coopération réinventée ? », Nicolas Duffour (Min. de la Justice), Olivier Lafosse (INRAe) et Eric Blanchot (Veolia RVD), ont partagé leurs plans pour les mois à venir avec les membres du Cercle des Partenaires du Numérique d’Alliancy.

Olivier Lafosse est le directeur du système d’information du département du Val d’Oise

Olivier Lafosse, DSI du Département du Val-d’Oise

La fin d’année a été l’occasion pour le Cercle des Partenaires du Numérique d’Alliancy de tenir une rencontre avec le regard tourné vers 2021 et le thème « Les DSI, les prestataires du numérique et la crise : l’opportunité d’une coopération réinventée ? ». Nicolas Duffour (Min. de la Justice), Olivier Lafosse (Inrae) et Eric Blanchot (Veolia RVD), ont notamment partagé leurs transformations actuelles et leurs plans pour les mois à venir avec les membres du Cercle.

Cette rencontre, menée en format digital précaution sanitaire oblige, a en effet permis de mettre en avant les chantiers prioritaire des DSI présents et les nouvelles attentes que les mois de crise avaient généré dans leurs organisations respectives vis-à-vis de leurs prestataires.

« Sortir de la simple logique client/fournisseur »

Ainsi, Eric Blanchot, directeur des systèmes d’information de Veolia recyclage et valorisation des déchets a décrit : « Pour 2021, nous avons plusieurs sujets structurants à gérer, comme le renforcement et la plus grande sécurisation de l’informatique industrielle (OT) mais aussi des changements dans la gestion des données. Sur ce point en particulier, nous sommes face à des enjeux majeurs de transparence et de traçabilité, car nos clients veulent avoir l’assurance que leurs exigences, par exemple en termes de matériaux recyclés, sont respectées. Et de notre côté, nous tenons à prouver que nos engagements environnementaux sont tenus. ».

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Il est aussi revenu sur l’importance d’un bon fonctionnement en écosystème autour de la transformation du SI. En précisant par exemple : « En la matière, il est devenu essentiel d’avoir des relations avec ses partenaires qui sortent de la simple logique client/fournisseur. Il faut changer les façons de faire et mieux travailler ensemble « comme un livre ouvert » les uns pour les autres. C’est un sujet primordial de confiance. »

« Besoin de partenaires du numérique créateurs de valeur »

Le mot « écosystème » a également été repris par Olivier Lafosse, directeur adjoint des systèmes d’information d’INRAe, qui a décrit la situation particulière de la DSI : « Nous sommes confrontés à un changement très profond avec la fusion de deux DSI suite à la création au 1ier janvier d’INRAe (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), chacune avec une culture, une histoire différente. Ces 175 personnes réunies collaborent avec des informaticiens dans les unités de recherche, spécialistes en bio-informatique, des informaticiens de proximité dans les laboratoires, des chercheurs en intelligence artificielle ou en géomatique… Il nous faut donc développer un écosystème et des collaborations intelligentes plutôt que des segmentations hiérarchiques figées. »

Quant à l’influence de la relation avec les prestataires du numérique, Olivier Lafosse a reconnu qu’elle était majeure : « La DSI souhaite développer une approche multi-technologique et aller plus loin dans son rôle d’expertise technique traditionnel. Pour y parvenir nous avons besoin de partenaires du numérique (ESN, éditeurs, cabinets conseil…) créateurs de valeur qui accompagnent et facilitent ce repositionnement. Développer les coopérations, animer un écosystème interne et externe riche, se recentrer sur le cœur de métier de ce nouvel institut est essentiel. »

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En complément de ces interventions, ce sont pas moins de deux ministères qui ont pu donner un éclairage sur la situation au sein de l’Etat… grâce à l’intervention d’une même personne ! Nicolas Duffour a en effet pu faire un retour sur les chantiers menés au sein du ministère de la transition écologique et solidaire où il était jusqu’au mois de décembre sous-directeur des méthodes et des services de plateforme au sein du service du numérique du secrétariat général, à l’administration centrale. Devenu depuis sous-directeur, adjoint au chef du service du numérique au secrétariat général du ministère de la justice, il a également pu pointer certains enjeux à venir de sa nouvelle affectation.

Du legacy jusqu’aux efforts de sobriété numérique

En effet, la crise sanitaire a mis sous forte tension le commun numérique de l’Etat, en soulignant l’urgence de pouvoir faire vivre des services à l’échelle. En 2020, ce sont donc des travaux très importants qui ont été lancés sur les sujets réseaux, cloud hybride, collaboration… des ministères. Une accélération confirmée par le plan de relance qui a débloqué 1,4 milliards d’euros pour la transformation numérique de l’Etat autour de la dématérialisation et de l’environnement numérique de travail. Nicolas Duffour a évoqué les évolutions de coopérations et d’approches méthodologiques des entités publiques, véritable évolution culturelle, que ce soit dans le rapport aux utilisateurs ou avec les prestataires.

En retour, les membres du Cercle n’ont pas manqué d’interroger ces invités sur les efforts menés en termes d’harmonisation entre les legacy de leurs organisations et la partie des SI modernisée, tournée vers le cloud qui se développent à grande vitesse. Ils les ont également questionnés sur leurs mesures en termes de sobriété numérique et de maîtrise des impacts environnementaux. La question des choix stratégiques relatifs aux hébergements de données a également été abordée, avec des échanges qui ont laissé place au pragmatisme plus qu’aux dogmes radicaux.

Ouverture des données, culture et compétences de la DSI, responsabilité IT et environnementale… autant de sujets qui pourraient faire l’objet d’approfondissements à part entière, lors des rencontres du Cercle des partenaires du numérique à venir en 2021.