CES 2021, une année de transition

La nouvelle édition 2021 du CES débute ce jour. Le plus grand salon professionnel de la tech du monde se passera entièrement en ligne cette année. Une première à analyser comme dans un laboratoire…

CES 2021, une année de transition

« Pour offrir une nouvelle expérience, nous avons repensé entièrement le site. Il est possible de cliquer par pas, par catégories de produits, ou de chercher quelles sont les entreprises qui cherchent des investisseurs. En outre, nous avons étendu la durée du Show à trente jours au lieu d’une semaine. » Gary Shapiro, PDG de la Consumer Trade Association, qui organise le Consumer Electronic Show (CES), à nos confrères du Figaro.

Passer du présentiel au digital n’est simple pour personne… Y compris pour le CES. L’édition 2021, qui se déroulera du 11 au 14 janvier cette année, n’aura pas montré la « transformation » du modèle. Si les années précédentes, le nombre de communiqués de presse reçus allaient toujours crescendo, ce n’est pas la dizaine de cette année qui aura fait imploser ma boîte mail…

Certes, quelques entreprises de la santé ont communiqué, mais rien d’anormal, c’est le thème principal de cette édition au vu de la situation sanitaire que nous traversons. On imagine les « gadgets » en tous genres pour purifier l’air et éliminer le virus que nous allons découvrir… De même, les nouveaux outils pour télé-travailler et pour se divertir à domicile devraient pulluler, confinement oblige.

La voiture reste toutefois très présente pour cette édition, c’est d’ailleurs la patronne de General Motors, Mary Barra, qui prononcera le discours d’ouverture demain. En version digitale, la PDG de GM devrait prononcer une allocution en faveur de l’électrification des transports, un passage obligé pour résoudre les problématiques « sociales et environnementales » auxquelles nous faisons face. Pour la première fois, une camionnette hybride rechargeable Chevrolet pourrait être présentée. Le groupe, qui vient de dévoiler son tout-nouveau logo, a récemment accéléré ses efforts dans les véhicules électriques et autonomes en promettant d’y investir 27 milliards de dollars d’ici à 2025, pour essayer de contrer les Tesla et autres jeunes marques concurrentes. Le constructeur devrait ainsi lancer 30 modèles de véhicules électriques d’ici à fin 2025, avec des exemplaires dans chacune des quatre marques du groupe (Cadillac, GMC, Chevrolet et Buick).

En tout cas, ce « grand show » 2021 n’aura pas séduit les géants américains que sont Google, Amazon et Facebook… qui ont décidé de faire l’impasse sur cette édition. Dommage, ils auraient pu nous expliquer en direct leur nouvelle stratégie de gestion de contenus… Reste à savoir maintenant ce que les marques auront imaginé pour inciter les « internautes » à se connecter à leurs stands virtuels. Il y en aura près de 1 800 cette année (contre 4 500 habituellement). Près de 200 000 visiteurs virtuels seraient attendus sur la plateforme également, contre plus de 170 000 en présentiel. Plus de 120 sociétés françaises seront présentes, une des premières délégations après les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et Taïwan… Elles étaient plus de 300 sociétés françaises l’an dernier.

L’IOT, la mobilité, le divertissement, l’IA, la maison connectée, la robotique et la santé seront parmi les secteurs les plus représentés, selon Business France. Avec notamment La Poste, EdF… qui ont sélectionnés un certain nombre de start-up via un concours national.

Le physique encore indispensable

On peut toutefois d’ores et déjà constater que la version virtuelle du salon n’aura pas remplacé les précédentes « en physique », même pour le salon le plus important de la Tech ! Dans un sens, c’est rassurant… car les « relations humaines » gardent encore toute leur pertinence. Chacun d’entre nous a d’ailleurs pu le constater après plusieurs mois passés à télé-travailler… Et si de nombreuses start-up revenaient parfois très déçues des contrats qu’elles avaient pu obtenir sur le salon les années précédentes, aucune ne se plaignait des multiples rencontres et/ou contacts fortuits qu’elles avaient réalisées… Rien ne remplace donc la rencontre.