Ces lieux qui changent l’innovation en France  

France urbaine, la Banque des Territoires, le groupe Patriarche et JLM Conseil ont dévoilé, au Hub des territoires, une étude intitulée « 25 lieux qui changent l’innovation en France ». Elle présente une sélection d’initiatives qui, par leur organisation, leur modèle, leur offre de services ou leur ancrage territorial, représentent l’excellence dans leur capacité à « rendre service » concrètement aux entrepreneurs.  

Louvre Lens ValléeA l’heure du métaverse, du télétravail et de l’intelligence artificielle, les lieux physiques pour innover sont-ils encore utiles ? Alors que les échanges se dématérialisent et se mondialisent, l’innovation, sous des formes toujours plus variées, reste présente et dynamique sur l’ensemble du territoire français, mobilise des combinaisons infinies d’acteurs et s’incarne dans des lieux de plus en plus atypiques. Ce processus, ayant pris de l’ampleur depuis une dizaine d’années, mobilise des acteurs de l’entreprise, de la recherche, de la finance, des associations et des collectivités locales.  

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« On a pris un parti pris de choix pour faire cette promotion, aller dans la machinerie, dialoguer avec les responsables de sites, indique Jean-Louis Meynet, directeur général de JLM Conseil. Les lieux choisis prétendent agglomérer des acteurs et produire une qualité, une profondeur de services différents. Ils sont toujours des objets en corrélation forte avec les collectivités. C’est un élément fondamental voire même le lieu devient un élément de restructuration d’un site. Ce sont aussi des lieux d’expérimentation pour réinventer l’économie post covid, sociétale, de décarbonations, assure-t-il avant de conclure : La mécanique de l’innovation est en train de changer”.  

Promouvoir l’innovation locale et initier le débat  

En partant du terrain, France urbaine, la Banque des Territoires, le groupe Patriarche et JLM Conseil ont souhaité, à travers cette étude :  

  • Présenter des pratiques et des initiatives qui font le jeu du collectif, du territoire et de l’émergence d’écosystèmes locaux 
  • Montrer à la fois l’homogénéité et la diversité des offres, souvent issues d’histoires locales et de rencontres humaines: implication territoriale, ouverture, conscience sociétale, offre de services d’accompagnement, évolution des modèles économiques, résilience aux crises, 
  • Initier un débat sur le rôle, l’organisation, les services, les modèles d’exploitation, les modalités d’ancrage immobilier et territorial de ces lieux qui changent l’innovation en France. 

Le parti pris de l’excellence dans toute la France  

Parmi plus de 300 lieux identifiés, 25 initiatives emblématiques ont été sélectionnées en raison de leur représentativité des nouvelles plateformes collaboratives des territoires. Cette sélection est une première étape de la démarche qui a vocation à être actualisée tous les deux ans, en continuant d’enrichir le dialogue et l’analyse des facteurs clés de réussite. France urbaine, la Banque des Territoires, le groupe Patriarche et JLM Conseil contribuent, chacun dans son champ d’activité, au développement de la France de l’innovation. Dans le cadre d’un exercice de « regards croisés », ils ont mutualisé leurs connaissances des territoires ainsi que leurs compétences économiques, financières et immobilières, pour opérer une première sélection de lieux particulièrement inspirants.  

Les Ateliers des Capucins à Brest, Bliiida à Metz, La Cantine Numérique à Nantes, Cisam à Marseille, Euratechnologies à Lille, La Cité à Toulouse, Hévéa à Lyon ou encore MoHo à Caen sont parmi les initiatives valorisées dans cette étude. Tous ces lieux, qui ont en commun de vouloir participer à la dynamisation des écosystèmes, ont eu à traverser la crise sanitaire et puisent des ressources dans la qualité des communautés locales.« Le lieux est un outil par une finalité ». Paul Jeannest, cofondateur et de CEO Raiselab en Île-de-France. Le lieu est plutôt la base, le QG où on accueille des entreprises étrangères pour travailler avec des françaises par exemple. Tout par de là”.  

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Basée dans l’ancien bassin minier désindustrialisé de la région lensoise, le Louvre Vallée Lens “est un véritable Ovni”, assure Margherita Balzerani, directrice du site. Le bassin minier fête ses dix ans au label Unesco et cette locomotive du Louvre Lens est un Louvre autrement, car il a été désiré par les citoyens. Nous sommes dépendants de ce lieu parce qu’on l’a dans notre ADN. Les politiques ont été clairvoyant en transformant le territoire par la culture”, assure-t-elle. Le Louvre Vallée Lens est résolument orienté vers des activités liées au patrimoine en soutenant des startups dans la rénovation des œuvres et la préservation du patrimoine.  

Le Louvre Lens Vallée en quelques chiffres :

  • 3000 m2 de bâtiment 
  • 160 entreprises partenaires 
  • 79 projets accompagnés depuis 2013 

De nombreux services autour du patrimoine :

  • La numérisation, la conservation, préservation des œuvres et valorisation du patrimoine 
  • L’innovation dans la médiation, dans l’artisanat d’art et le touristique 
  • Un service pépinière et le totem de la French Tech – 60 partenaires 
  • Un fab lab, le Muséolab avec l’Université d’Artois
  • Un espace de coworking 
  • Des événements et animations qui rassemblent cette communauté d’acteurs pluridisciplinaires 

“On se projette également dans le vert, insiste Margherita Balzerani. On est dans une relation avec les citoyens, dans l’observation des usages, en intelligence collective car on travaille sur les besoins du territoire. Le centre de conservation du Louvre nous parle des mousses pour le transport des œuvres. On réfléchit à d’autres solutions avec les territoires. On travaille aussi sur un projet créatif où on a récupéré tous les gisements de plastiques. On met en place des résidences de designers qui peuvent redéployer ce plastique pour produit localement des objets du mobilier urbains pour les collectivités”.