Ces parlementaires qui prônent une refonte informatique du RSI

Parlement-RSI-article

© Fotolia

Le député du Gard Fabrice Verdier (PS) souhaite une révolution informatique au sein du RSI… Rapporteur auprès du Premier ministre sur des propositions de réforme du Régime Social des Indépendants (RSI), l’élu rendra, avec Sylviane Bulteau (PS, députée de Vendée), lundi 8 juin un pré-rapport dans lequel il préconise l’informatisation de certaines tâches comme… « la saisie des retraites qui est aujourd’hui manuelle », a-t-il expliqué jeudi 4 juin lors d’un petit-déjeuner organisé par la CGPME du Gard.

En outre, le député a fustigé un système informatique défaillant. « Il peut y avoir une très bonne saisie manuelle mais les agents ne maîtrisent pas ce qui va en sortir. » En outre, l’Urssaf et le RSI utilisent des systèmes incompatibles… ce qui génère des erreurs. « A une époque, il avait été envisagé un système commun… mais il paraît que cela coûtait trop cher. »

« Les employés du RSI font ce qu’ils peuvent avec les outils informatiques défaillants qu’on leur a fournis », poursuit-il. « Si on ne met pas les moyens informatiques pour que les systèmes soient compatibles et que les choses soient simples pour tous, ca ne fonctionnera pas ! »

Parmi les incompréhensions que le député a pu relever lors de son enquête parlementaire : « Le système informatique du RSI transmet le courrier d’une telle manière que La Poste ne peut pas lire l’adresse. Ca donne un retour de courrier important »… Une situation qui génère des tensions quand les entrepreneurs de bonne foi, reçoivent une mise en demeure, voir un huissier, pour régler un impayé dont ils n’ont jamais eu connaissance… Ainsi, même s’il n’en a pas prononcé le mot, le député Verdier semble prôner la création d’un CRM digne de ce nom. «Le recouvrement est géré par un logiciel qui s’emballe sans maîtrise humaine. Il faut qu’il y ait un suivi de l’historique de chacun, que le salarié du RSI sache où en est le dossier du chef d’entreprise, pour permettre une certaine réactivité. C’est à l’administration de s’adapter au temps de l’entreprise.» Fabrice Verdier et Sylviane Bulteau rendront au Premier ministre leur rapport définitif le 15 septembre.