Concours Mondial de l’Innovation – 58 projets retenus mais seulement 2 lauréats étrangers

La commission « Innovation 2030 » a effectué une première sélection dans le cadre du Concours Mondial de l’Innovation et a retenu 58 projets. Elle les a présentés au gouvernement le 20 mars dernier. L’objectif de ce concours était d’attirer des talents étrangers en France.

Prise de parole du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l'occasion de l'annonce des 58 lauréats du Concours Mondial de l'Innovation.

Prise de parole du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l’occasion de l’annonce des 58 lauréats du Concours Mondial de l’Innovation.

Le 20 mars, la commission « Innovation 2030 » conduite par l’ancienne présidente d’Areva Anne Lauvergeon a dévoilé les 58 projets retenus dans le cadre du Concours Mondial de l’Innovation. Pour commenter les résultats, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a réuni la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso, la ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique Fleur Pellerin et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Le Concours Mondial d’Innovation est une initiative gouvernementale, soutenue par le Programme d’investissements d’avenir (PIA), et a été lancé officiellement le 2 décembre dernier. Son objectif est de couvrir les 7 ambitions alors définies par la Commission « Innovation 2030 » : le stockage de l’énergie, le recyclage des métaux, la valorisation des richesses marine, les protéines végétales et la chimie du végétal, la médecine individualisée, la « silver économie » et la valorisation des données massives (Big Data).

« Il faut que tous les acteurs, publics et privés, s’y mettent et qu’ils n’aient pas peur de choisir le soutien à ces projets qui sont des projets d’investissements d’avenir », a souligné Jean-Marc Ayrault, repris sur le portail web du gouvernement. A la clef pour les heureux élus, un investissement de 200 000 euros, issu du PIA et piloté par Bpifrance.

Dans cette dynamique, le gouvernement espérait notamment attirer en France des entreprises et des talents venant du monde. A cet effet, il avait posé comme condition à la participation au concours une implantation sur le sol français. Avec cette première sélection de lauréats, qui ne compte que 2 sociétés étrangères, cet aspect « ouverture à l’international » reste donc à renforcer sérieusement. Une seconde phase de sélection, réalisée le 15 mai prochain, sera peut-être l’occasion de changer la donne.

Photo : © Yves Malenfer/Matignon