Conserver un temps d’avance par le Performance Hacking

[EXCLUSIF] Les quinze dernières années ont été marquées par l’irruption de nouveaux challengers dans tous les secteurs ou presque. Amazon a bouleversé le marché de la distribution, Netflix a réformé l’industrie culturelle, Facebook et Google captent désormais 99 % de la croissance du marché publicitaire mondial. Dernier arrivé, le géant de la construction automobile TESLA, qui entend révolutionner la mobilité avec ses véhicules autonomes, en imposant au marché ses innovations de rupture comme de nouveaux standards d’usage.

Tribune sur le Performance Hacking

Paul Strippe – Directeur général Axys Consultants

Par leurs actions, ces acteurs ont aussi imposé de nouvelles règles du jeu : le digital comme paradigme, le renouvellement permanent comme norme, des capacités de projection internationale fulgurantes, le nouvel usage comme eldorado. Pour les grandes et moyennes organisations, l’arrivée de ces challengers a encore relevé d’un niveau l’exigence à la prise de risques. Nombre d’entre elles se trouvent à présent confrontées à un défi similaire : atteindre de nouveaux niveaux de performance, pour ne pas voir leurs parts de marché fondre comme neige au soleil.

L’expression « Performance Hacking » vous est-elle familière ? Elle permet de mettre des mots sur un horizon, de structurer une démarche ambitieuse de progrès. Le Performance Hacking consolide des convictions, articule une approche à des outils et cultive un état d’esprit pour se dépasser. Hacker la performance pour conserver un temps d’avance, c’est activer simultanément trois leviers clés : Hacking, Corporate hacking, Growth hacking.

Le premier levier est tactique. Il consiste à identifier les failles naissantes dans son environnement pour s’y engager et les transformer en opportunités business.. Au sein des entreprises, le deuxième levier est organisationnel : c’est le Corporate Hacking. Décloisonnement, intrapreunariat, reverse mentoring ou encore culture maker : le Corporate Hacking fait bouger les lignes de l’organisation au service d’un effort de transformation. Dernier moyen, le Growth Hacking. Il consiste à rester focalisé sur le développement par les meilleures technologies, process et pratiques numériques.

En agissant de manière simultanée et coordonnée sur ces dimensions, le Performance Hacking poursuit un double objectif. À court terme, il assure des résultats rapides et inédits. À moyen terme, il transforme en profondeur l’entreprise et lui permet d’acquérir une véritable culture de la performance. Ce que le Performance Hacking affirme ? Que c’est dans l’accélération, et plus seulement dans le mouvement, que les entreprises trouveront leur équilibre.