[Edito] En route vers la « deeptech nation »

Cette semaine, s’est tenue la conférence de lancement du prochain salon VivaTech, qui aura lieu mi-juin Porte de Versailles à Paris. Il s’agit du rendez-vous incontournable à l’échelle européenne (vs le CES de Las Vegas) de tout l’écosystème de l’innovation et de la Tech.

En route vers la deeptech nation Cette année, les organisateurs veulent encore renforcer l’accompagnement des start-up dans leur recherche de partenaires et/ou clients (technologiques ou financiers), tant il est important que ces pépites passent plus rapidement aux statuts de « scale-up », voire de « licornes », pour faire de la France non plus cette start-up nation mise en avant par Emmanuel Macron dès 2017, mais une « deeptech nation », terme utilisé par Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, lors de la conférence de presse.

Les objectifs de la France dans ce domaine sont ambitieux : créer 100 licornes et 500 start-up issues de la recherche par an d’ici à 2030. Pour accompagner les chercheurs dans un éventuel parcours entrepreneurial, de nouvelles initiatives, opérées par Bpifrance et l’Agence nationale de la recherche (ANR), viennent d’être annoncées. Elles représentent un investissement de 500 millions d’euros, dans le cadre de France 2030 et de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR).

De fait, l’écosystème européen a de l’avenir en matière d’innovations de rupture, comme le souligne la banque GP Bullhound qui publie son top 100 des potentielles licornes européennes. 19 d’entre elles sont françaises, soit le deuxième contingent derrière le Royaume-Uni.

Parmi nos champions français, on peut également relever cette semaine la levée de fonds de 22 millions d’euros de XXII, menée notamment par le Fonds Innovation Défense. « Notre ambition est de devenir le leader mondial de la vision par ordinateur. Nous avons toutes les clés pour y parvenir… Cette levée de fonds est un puissant accélérateur pour faire rayonner notre savoir-faire en France et à l’international et développer encore plus rapidement notre technologie de rupture », déclare William Eldin, le CEO de l’entreprise, l’une de nos 100 personnalités qui donnent du sens au numérique.

Reste que le statut de licorne n’est qu’une étape…, comme le rappelait Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, lors de la dernière édition de VivaTech : « Je souhaite que nous ayons 10 décacornes françaises en 2030, 5 en 2025 ». Entendez, des entreprises ayant une capitalisation à hauteur de 10 milliards d’euros ; soit dix fois plus que les 27 licornes que l’on dénombre dans l’Hexagone aujourd’hui.

Serons-nous capables de tenir un tel pari ? A titre d’exemple, nous revenons cette semaine sur la Stratégie Nationale Cyber, lancé il y a deux ans… Un écosystème moins chahuté que le reste de l’innovation numérique, même si l’obstacle pour les start-up reste toujours le même : convaincre les grands comptes !


Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 20 mars au 24 mars 2023.
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