Demander Justice obtient gain de cause et lève 1,5 million d’euros

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Jeremy Oinino et Léonard Sellem, les fondateurs de la start-up Demander Justice.

Non réception d’un objet commandé sur le web, frais injustifiés d’agences immobilières, nuisances sonores de voisinage, facture d’un garagiste plus élevée que le devis initial, publicité mensongère d’un voyagiste… autant de litiges du quotidien que les victimes hésitent souvent à porter devant un juge pour des raisons de temps et d’argent. C’est pour répondre à cette problématique que Jeremy Oinino et Léonard Sellem ont fondé, en 2012, la start-up Demander Justice.

Pionnière de la résolution des litiges en ligne avec les sites DemanderJustice.com et SaisirPrudhommes.com, cette jeune pousse boucle un tour de table s’élevant à 1,5 million d’euros. Une opération effectuée auprès de Partech Ventures, fonds d’investissement spécialisé dans les entreprises à forte croissance des domaines de l’internet et des technologies de l’information.

Cette augmentation de capital devrait permettre à la start-up de poursuivre ses efforts en R&D, faire mieux connaitre son service sur le marché français ainsi qu’étendre le périmètre de ses activités en lançant de nouveaux services, comme cela a été le cas pour ActionCivile.com ; créée en association avec Jérémie Assous, avocat au barreau de Paris, cette plateforme permet d’entreprendre en ligne des actions collectives conformes au droit français.

A cet effet, la jeune entreprise compte renforcer ses équipes avec une dizaine de recrutements qui devraient intervenir dans les 12 prochains mois, amenant ainsi les effectifs de la société à 35 personnes.

Demander Justice propose aux justiciables une procédure entièrement en ligne et à prix fixe, leur permettant d’engager une action amiable puis éventuellement judiciaire devant le tribunal d’instance, le juge de proximité ou le conseil de prud’hommes. Après avoir été chahutée par le milieu judiciaire et plus particulièrement par les avocats, la société a remporté une victoire judiciaire le 13 mars 2014. A cette date, le Tribunal de Grande Instance de Paris a reconnu le caractère parfaitement légal de son activité, dans une affaire qui l’opposait au Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris et au Conseil National des Barreaux.

Depuis sa création la jeune pousse revendique près de 100 000 dossiers traités, soit 15% des saisines des juridictions de proximités en France. Si la start-up ne souhaite pas communiquer sur son chiffre d’affaires 2013, elle confie que ce dernier s’élèverait à plusieurs millions d’euros.