Retour sur la rencontre Alliancy : Les DSI face à la crise

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Retour sur l’échange digital « Les DSI face à la crise : évolution des priorités IT et des relations avec les grands fournisseurs » 

Ces derniers mois beaucoup d’entreprises avaient accéléré leur transformation et de nombreux DSI étaient monté au créneau pour de nouveaux investissements stratégiques, que ce soit sur leurs sujets cloud, data ou de connectivité. Mais à quel point la crise sanitaire et économique est-elle venue réinterroger leurs priorités pour les mois à venir ? Et les investissements IT déjà réalisés ? 

Ce sont deux questions sur lesquels la rédaction d’Alliancy a travaillé avec un groupe de DSI et CDO lors d’un workshop digital organisé en partenariat avec Oracle. L’occasion également d’aborder la question de la qualité de la relation entre les DSI et leurs partenaires prestataires, en particulier les grands opérateurs stratégiques. Tous les acteurs ayant été bousculés ces dernières semaines, de nouvelles attentes sont apparues ainsi que de nouvelles exigences de part et d’autre. Avec au final une interrogation : à quel degré de transformation collective va-t-on assister ? 

Christophe Huerre, DSI Groupe, Thales

« Passé le choc initial, nous avons eu deux préoccupations majeures, la compréhension des impacts économiques d’une part et la gestion de tous les aspects « coûts vs investissements » d’autre part. A ce titre, il faut voir cette période comme une opportunité de faire comprendre aux directions générales l’importance des sujets comme la robustesse des infrastructures, des réseaux, mais aussi l’expérience utilisateur du télétravail… Tous ces points étaient souvent des variables d’ajustement par le passé. Il est devenu clair qu’ils ne peuvent plus rester des dettes techniques dans les organisations.

Concernant l’écosystème, nous pouvons donner un coup de chapeau aux opérateurs télécoms et IT, notamment sur la partie cloud. Le crash test grandeur nature a été réussi. Cela doit donc être l’occasion d’aborder les nouveaux sujets structurants : la question du « souverain » qui reste un point clé pour toutes nos activités de défense, mais aussi une meilleure coopération autour du multicloud. Il est vraiment critique que la gestion multicloud devienne beaucoup plus facile, pour étendre nos plateforme d’engineering sur d’autres clouds, mais aussi pour mieux parer à de nouveaux scénarios catastrophes. Cela s’accompagnera obligatoirement d’une meilleure gouvernance, notamment sur la gestion de la consommation du cloud et de ses coûts, mais le jeu en vaut la chandelle. »

Ludovic Donati, Group Chief Digital Officer, Eramet  

« Le confinement, tout comme le déconfinement, a été vécu chez Eramet en plusieurs étapes au niveau mondial. Nous avons dû gérer une hétérogénéité des activités selon les pays.  Notre stratégie affirmée autour de la maintenance prédictive et de l’IoT ainsi que de l’Intelligence Artificielle comme aide à l’optimisation de la production nous a permis de faire face plus facilement aux difficultés potentielles, et même de battre des records de productivité.  

Ces succès sont des facilitateurs pour accélérer la convergence entre la vision IT et la vision stratégique du Groupe, car ils prouvent que les investissements importants en matière d’infrastructures dans les pays où nous opérons comme le Gabon sont décisifs.  

Le confinement a également permis de renforcer les apports du cloud et les changements de gestion en termes d’Opex/Capex auprès des Directions générales et financières de nos entités. Nous allons mesurer l’ampleur de ces évolutions dans les prochains mois. » 

 

Matthieu Pestel, Directeur général d'ENGIE IT, Engie 

« Au niveau de l’IT groupe, nous avions pu anticiper le choc du confinement début mars en upgradant nos capacités. L’adaptation de nos réseaux & connexions, et le passage en télétravail généralisé se sont du coup bien passés. Cette performance a validé la stratégie cloud engagée depuis quelques années. Ces dernières semaines ont aussi confirmé aux yeux des managers du groupe la validité des investissements qui ont été réalisés dans l’IT ; c’est très positif. Cela a aussi été un « wake-up call » en faveur de la transition énergétique, à tous les niveaux. De manière générale, nous avons pris conscience que nous pouvions encore réinventer pas mal de sujets dans notre transformation.  

Et en parallèle, nous devons tous beaucoup de remerciements aux opérateurs de cloud, qui ont tenu la charge. De ce fait, nous allons assister je pense à une accélération globale des stratégies cloud first. La trajectoire dans le cloud est aujourd’hui bien supérieure à celle que nous imaginions encore il y a seulement un an ! Il restera à déterminer ce qui restera « on-premise » avec cette nouvelle donne et comment le financer. 

Aujourd’hui, l’incertitude économique globale est telle qu’il est encore difficile de dire comment vont évoluer nos relations avec les grands fournisseurs autour de ces questions. Tout le monde attend d’avoir de la visibilité sur ce que sera vraiment le « new normal » pour l’entreprise, et pour l’IT en particulier. » 

Eric Blanchot, DSI Recyclage et Valorisation des déchets France, Veolia 

« Veolia a une stratégie IS&T très affirmée, notamment en matière de cloud, depuis plusieurs années maintenant. La crise sanitaire que nous venons de vivre nous a conforté dans cette direction.  

Cela ne veut pas dire que nous ne rencontrons pas des difficultés : il nous faut trouver un équilibre entre la nécessaire réduction des coûts en cette période de crise économique tout en conservant notre élan et nos capacités de transformation. En effet, si nous avons tous vu les infrastructures cloud et le SaaS se développer énormément d’un point de vue technique, cette agilité ne se retrouve pas encore toujours au niveau contractuel et dans la relation fournisseur.  

Les modèles de vente sont encore trop souvent "papiers", ce qui est un frein durant cette période de précautions sanitaires. Certains de nos partenaires ont pris le parti d'évoluer vers des relations plus numériques, nous souhaitons que ces adaptations perdurent. Le mot « crise » étymologiquement signifie “décider”, “faire un choix”, c’est le moment ou jamais. » 

 

 

Michel Delbecq, Group CIO, ELIS

« Notre groupe est un groupe de BtoB de location et de l’entretien du linge pour les usages professionnels. Avec 400 blanchisseries dans 28 pays, nous avons donc été en première ligne, avec des impacts forts et très différents sur la santé ou la restauration, lors de la crise sanitaire.  

L’IT n’a pas été au cœur du sujet lors du confinement, passés les premiers jours d’adaptation. Mais paradoxalement, ces évènements m’ont fait gagner en temps et en convictions pour restructurer l’IT du groupe. J’ai en effet un mandat important en termes de choix et de coordination des projets. Et en termes de priorités, il est clair que nous avons fait sortir du plan de transformation à court terme tout ce qui n’avait pas un impact direct et mesurable sur notre productivité. » 

Gilles Lévêque, CIO, Groupe ADP 

« Les dernières semaines ont été de vrais « travaux pratiques du digital » pour beaucoup de directions générales. Dans les transformations d’entreprise, ce sont surtout les aspects les plus brillants du digital qui étaient mis en avant jusqu'alors.  

Or, dorénavant tout le monde a pris conscience de l’importance des aspects fondamentaux de l’IT, y compris « physiques » comme les capacités réseaux. Même depuis le déconfinement, ce sont ces sujets très pragmatiques qui sont mis en œuvre pour soutenir la lente reprise de nos activités. Il va évidemment y avoir une refonte totale des plans d’investissements pour prendre en compte la situation.  

Mais sur la partie numérique, je dois dire que j’ai été très agréablement surpris par la qualité du rapport entretenu avec nos fournisseurs. Tout a été brutal pour nos collaborateurs et nos partenaires : nous avons dû arrêter beaucoup de projets, et beaucoup de fournisseurs ont joué le jeu, se sont montrés souples et ont cherché à aider, à nous accompagner au mieux dans cette période difficile. » 

 

Damien Bioteau, IT Head of Global Solutions Operation, Europe Region and Brake BU, Hitachi Automotive Systems 

« Nous avions anticipé depuis longtemps des restructurations sur le backbone informatique, par exemple pour faciliter le travail de CAO-PAO à distance pour les ingénieurs. Il a clairement fallu accélérer ces investissements. Nous allons continuer à mettre l’accent sur de telles capacités. En parallèle, le groupe communique sur la nouvelle normalité du télétravail, mais nous aurons toujours le sujet des usines elles-mêmes, qui reste un point très particulier. 

Depuis le déconfinement, nous voulons donc avancer aussi de nouveau sur tout ce qui facilite les opérations à distance, comme la « visual expertise » à partir de lunettes connectées. 

Pendant la crise sanitaire elle-même, j’ai eu l’occasion d’analyser ma stratégie cloud first, engagée il y a 4 ans maintenant. Les remises en question sur les façons de faire sont nombreuses, de même que sur les nouvelles priorités. Est-ce que l’on ne doit vraiment rien garder dans les datacenters ? La réponse n’est plus aussi claire maintenant qu’avant le covid-19. » 

François Desrayaud, CIO, SMRC/Reydel Automotiv 

 « Du point de vue de la collaboration à distance, nous étions totalement basés sur le cloud déjà bien avant la crise sanitaire, donc la gestion du télétravail a été facilitée. Cette collaboration sur le cloud a notamment permis de libérer les VPN pour assurer les connections aux systèmes métiers. A noter qu’a contrario, dans nos usines, nous restons sur des logiciels en local, très spécifique sur du manufacturing execution system notamment. Ce n’est pas du tout antinomique.  

 Sur les questions de relation avec notre écosystème, la crise a provoqué une phase de négociation intense pour maintenir des partenariats productifs avec nos fournisseurs tout en baissant les coûts. Cette « action coup de poing » n’était agréable pour personne, mais elle nous a beaucoup appris sur nos relations avec nos prestataires. Nous avons vraiment augmenté notre niveau de connaissance de notre écosystème ces derniers mois et nous avons pu identifier les partenaires qui nous ont le plus aidé à cette occasion. » 

Alain Nohra, Sales Director d’Oracle France 

Oracle, partenaire de ce workshop digital Alliancy, a fait part lors de l’échange de sa propre perception des transformations en cours. « Nous avons vu beaucoup de comportements de superhéros de l’IT pendant la crise, et clients comme fournisseurs en sont sortis grandis. Mais comment s’assurer que cela persistera dans le temps ? Les directions générales vont demander encore plus d’efforts aux DSI et il est urgent que celles-ci inventent leur « plan Marshall » de transformation d’envergure, qui ira plus loin que de simpleréductions sur les factures fournisseurs. » note Nicolas Villette, Cloud Director France d’Oracle. 

« Le sens de nos propres remises en question en tant que prestataire, est de mieux aider les DSI en la matière. Nous trouverons le moyen de diluer les coûts financiers pour les entreprises dans la durée, mais nous devons aussi les accompagner pour plus de transformations profondes. Sinon qu’arrivera-t-il lors de la prochaine pandémie ou un autre choc d’ampleur ? » complète Alain Nohra, Sales Director d’Oracle France 

Interrogé sur la nature des transformations que connaissait actuellement un acteur comme Oracle, Nicolas Taurel, Cloud Platform Presales Director pour Oracle France, a pris un exemple spécifique : « Chaque grand fournisseur cloud a ses forces, comme Oracle sur la data, mais nous avons entendu ces dernières semaines un message fort du marché nous enjoignant à mieux travailler ensemble pour favoriser les stratégies multicloud des entreprises. C’est une inflexion importante. » 

Nous remercions nos invités pour leur présence à cet échange et pour s’être prêtés au jeu du partage, ainsi que nos partenaires, qui ont permis son organisation. 

Une rencontre organisée avec le soutien d’Oracle 

 

 

 

Oracle Cloud propose une suite complète d’applications intégrées pour les ventes, les services, le marketing, les ressources humaines, la finance, la supply chain et le manufacturing, ainsi qu’une infrastructure de deuxième génération hautement automatisée et sécurisée qui inclut la base de données Oracle Autonomous. Oracle offre à ses clients un avantage unique en étant la seule entreprise au monde à proposer un portefeuille complet de cloud computing, couvrant le IaaS (Infrastructure as a Service), le PaaS (plateforme) et le SaaS (software). Aujourd’hui, des organisations dans 195 pays et territoires (comme le CERN, Showroomprive.com ou Engie pour la France), traitent plus de 55 milliards de transactions par jour via le cloud d’Oracle. Et Oracle Cloud redéfinit la façon dont elles se modernisent, innovent et sont compétitives. Quels que soient le point de départ, l’ampleur et l’objectif d’un projet cloud, Oracle fournit des services complets et intégrés qui permettent d’accélérer l’innovation et la transformation de l’entreprise. www.oracle.com/fr

Retour sur l’échange du 3 juin 2020 :  Les DSI face à la crise : quels changements IT immédiats et nouvelles relations avec les prestataires  ?

Ces derniers mois beaucoup d’entreprises avaient accéléré leur transformation et de nombreux DSI étaient monté au créneau pour de nouveaux investissements stratégiques, que ce soit sur leurs sujets cloud, data ou de connectivité  A quel point la crise sanitaire et économique est-elle venue réinterroger leurs priorités pour les mois à venir ? Et les investissements IT déjà réalisés ?
 
Ces questions sont importants car les DSI sont aujourd’hui observés de très près par leur direction, au regard de la crise traversée, sur les facteurs de blocage ou d’accélération de l’activité liés au SI. De nombreux investissements avaient été réalisés pour essayer de tirer parti d’innovations IT, mais ces couches technologiques – très pertinentes et performantes prises individuellement – n’avaient pas toujours étaient pensées ou opérées pour former un tout cohérent. Alors que toutes les organisations sont sous pression, ces enjeux d’industrialisation, de performance ou encore de gestion pertinente de la donnée sont subitement devenus encore plus critiques.
 
Dans ce contexte, la qualité de la relation entre les DSI et leurs partenaires prestataires, en particulier les grands opérateurs stratégiques, est-elle aussi interrogée. Tous les acteurs ayant été bousculés ces dernières semaines, de nouvelles attentes sont apparues ainsi que de nouvelles exigences de part et d’autres. Mais sont-elles partagées ou sources de tensions ? A quel degré de transformation collective va-t-on assister ?
 
 
Cet échange digital, organisé avec Oracle, a proposé aux DSI de partager leurs impératifs pour les mois à venir face aux nouvelles contraintes et opportunités amenées par la crise et d’aborder la question de l’évolution de leurs attentes vis-à-vis des grands fournisseurs du marché :

  • Quels sont les investissements qui portent leurs fruits et ceux qui sont remis en question ?
  • Quels changements attendent les DSI de la part des grands opérateurs du marché IT ? A quelle échéance ?
  • Les réactions et adaptations de ces acteurs ces dernières semaines ont-elles convaincues ? Quels sont les exemples inspirants ?

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Une rencontre organisée en partenariat avec Oracle

 

 

 

Oracle Cloud propose une suite complète d’applications intégrées pour les ventes, les services, le marketing, les ressources humaines, la finance, la supply chain et le manufacturing, ainsi qu’une infrastructure de deuxième génération hautement automatisée et sécurisée qui inclut la base de données Oracle Autonomous. Oracle offre à ses clients un avantage unique en étant la seule entreprise au monde à proposer un portefeuille complet de cloud computing, couvrant le IaaS (Infrastructure as a Service), le PaaS (plateforme) et le SaaS (software). Aujourd’hui, des organisations dans 195 pays et territoires (comme le CERN, Showroomprive.com ou Engie pour la France), traitent plus de 55 milliards de transactions par jour via le cloud d’Oracle. Et Oracle Cloud redéfinit la façon dont elles se modernisent, innovent et sont compétitives. Quels que soient le point de départ, l’ampleur et l’objectif d’un projet cloud, Oracle fournit des services complets et intégrés qui permettent d’accélérer l’innovation et la transformation de l’entreprise. www.oracle.com/fr

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Les rencontres digitales « Défis d’un nouveau monde » 

Face à la crise sanitaire du covid-19, les entreprises se sont adaptées rapidement pour répondre dans l’urgence aux nouveaux besoins de leurs collaborateurs, clients et partenaires. Mais un nouveau chapitre de transformation s’ouvre pour elles.

Plus que jamais dans cette période exigeante, il nous a paru important de proposer des moments d’échanges d’expériences et de débat, notamment pour les leaders technologiques qui se sont retrouvés sous de lourdes responsabilités. Quels enseignements peut-on déjà tirer de cette crise ? A quel point remet-elle en question les stratégies engagées auparavant, notamment au niveau du SI ? Quelles nouvelles priorités et opportunités ? Faut-il changer de paradigme pour mieux préparer l’avenir ?

Distanciation oblige, il s’agit de se retrouver en format numérique, mais l’objectif est toujours le même : prendre le temps de l’échange autour d’une question, confronter les pratiques, enrichir des scénarios d’action et construire ensemble des réponses aux nouveaux défis qui attendent les entreprises, les filières ou les métiers. Bien sûr nous mettons un point d’honneur à privilégier toujours la convivialité, la simplicité et la vérité des échanges !

Un contenu sera préparé par la rédaction à l’issu de chaque rencontre, pour partager les ressentis, les pratiques et les pistes qui auront émergées de ces échanges.

Ces échanges se déroulent en visio-conférence et en petit comité (8 à 12 personnes).