Drone : Total s’allie au CNRS pour évaluer la qualité de l’air

Total choisit de s’associer aux chercheurs de l’Université de Reims (CNRS) pour créer un drone capable de mesurer avec précision les concentrations de gaz afin d’évaluer plus finement la qualité de l’air autour des installations industrielles.

Lilian Joly, chercheur du CNRS et de l’université de Reims ©CNRS

L’entreprise pétrolière Total coopérera avec des chercheurs du CNRS à l’université de Reims pendant 4 ans pour travailler sur ces capteurs miniatures dans le but de les rendre fiables et intégrables à un drone.

Le centre de recherche rémois a été choisi, car il avait déjà mis au point un appareil de mesure placé dans un petit ballon permettant d’évaluer les quantités de méthane dans les différentes couches de l’atmosphère.

« Le ballon que nous avons mis au point nous permet d’aller faire des mesures un peu partout mais un ballon ne se pilote pas. Avec un drone, nous pourrons aller avec précision où nous souhaitons faire des relevés », explique Lilian Joly, chercheur du CNRS et membre de l’équipe du laboratoire de l’université de Reims.

L’ajout de ces mini capteurs sur les drones permettra de modéliser en temps réel la répartition et la densité de gaz dans l’air, estimer les trajectoires en intégrant la météorologie locale et évaluer les émissions de gaz même à des seuils très faibles.

Un premier test est prévu pour l’été prochain à Lacq, dans le sud-ouest de la France et d’autres suivront sur les différents sites pétroliers et gaziers (raffinerie, plateforme de production d’hydrocarbures…) au cours des quatre prochaines années.

Total compte aller plus loin en finalisant un robot sous-marin autonome pour inspecter ses pipelines sur plusieurs dizaines de kilomètres, de détecter seul les anomalies grâce au balayage laser et de changer le cours de sa mission programmée si le robot constate une anomalie.