Dydu se veut la référence mondiale en IA conversationnelle

La société Dydu, qui fête ses dix ans cette année, lance un nouveau service de robot vocal conversationnel, et annonce un chiffre d’affaires en forte hausse réalisé avec plus de 120 clients de tous secteurs. L’occasion de voir l’avenir plus grand…

Début janvier, la société Dydu a emménagé dans de nouveaux locaux près de la Seine.

Début janvier, la société Dydu a emménagé dans de nouveaux locaux près de la Seine.

En ce début d’année 2019 et après dix ans d’existence, Do You Dream Up, qui édite un logiciel permettant de mettre en place une stratégie de dialogue avec des utilisateurs (chatbots, voicebots ou callbots), fait sa mue. La société, implantée à Paris et Bordeaux, se dénomme désormais « Dydu » et lance une nouvelle solution, un « call bot » ou robot vocal conversationnel capable d’engager le dialogue de manière interactive en langage naturel. Premier filtre vers le service client, le call bot améliore l’expérience utilisateur avec des réponses immédiates 24/7, et permet de diminuer le nombre de contacts pour en optimiser les coûts. Il remplacerait ainsi efficacement le traditionnel Serveur Vocal Interactif (SVI). Pour Cyril Texier, président et cofondateur de Dydu, il n’y a de doute : « La voix va s’imposer et on n’en est qu’aux débuts ! ».

Dydu a expérimenté sa nouvelle solution avec MACSF, la mutuelle d’assurance des professionnels de santé. « Dans 85 % des appels, une réponse cohérente a été apportée ». Un assuré peut ainsi souscrire en ligne ou déclarer un sinistre 24/24 via le robot vocal mis en place ; il sera recontacté ensuite par un conseiller, qui entre-temps aura pu se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Pour 2018, la start-up, créée il y a dix ans, annonce un chiffre d’affaires en hausse plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour un effectif d’une cinquantaine de personnes (x 4 en deux ans). Cette année, 10 recrutements sont prévus.

Une première levée de fonds en perspective

L’éditeur, aujourd’hui partenaire de Microsoft, compte désormais 190 projets pour 120 clients (60 % du CAC40) présents dans 16 pays et 4 langues, que ce soit dans l’énergie (EdF/6 bots, RTE), la finance (Société Générale/10 bots, Crédit Agricole), les assurances (AXA), les telcos (Orange), les transports (ADP, SNCF), l’industrie automobile (PSA), le secteur public… En 2017, l’éditeur a géré 200 millions de conversations automatisées et plus du double en 2018. Aujourd’hui, ses chatbots sont utilisés majoritairement pour du service client (70 %) et des besoins internes (30 %) type RH, juridique, services généraux… Une répartition qui devrait davantage s’équilibrer dans les mois à venir. « Il y a deux ans, nous n’avions pas de demande de la part des ressources humaines, indique Cyril Texier. Aujourd’hui, nous en avons une toutes les semaines, au minimum pour s’informer. »

#Chatbot - En 2017, Dydu @DoYouDreamUp a géré 200 millions de conversations automatisées et plus du double en 2018. Cliquez pour tweeter

Si les trois cofondateurs de Dydu (Cyril Texier, Jérôme Vérité et Mathieu Changeat) n’ont encore jamais levé de fonds, cela pourrait changer cette année… notamment avec un partenaire engagé qui les accompagneraient dans leur développement à l’international (uniquement touché indirectement aujourd’hui) et l’embauche de talents autour de la voix.

dydu cas d'usage

Fin 2018, Dydu s’est associée à Kynapse, Kwalys, Synapse et Living Actor, des acteurs majeurs des solutions de chatbots, afin de créer une alliance (Alliance pour open chatbot) pour rendre compatibles les chatbots dans les entreprises. 

Elle dispose également d’un Dydu Lab pour l’aspect prospectif, assurer la veille et tester de nouveaux produits. De même, la start-up a lancé un Observatoire des Chatbots, en partenariat avec Occurrence, un organisme d’études, pour mieux comprendre les attentes concrètes des entreprises de cette nouvelle technologie, parfois mal perçue. « Le chatbot n’est pas une entité qui vit seule. L’information est complexe et le cœur du chatbot, c’est la donnée. Il y a donc un temps incompressible de co-développement avec nos clients. »