E-santé : Doctolib lève 18 millions d’euros

Le fonds Accel et Nicolas Brusson (BlaBlaCar) rejoignent les fondateurs et Kerala Ventures au capital du spécialiste de la prise de rendez-vous médical.

Stanislas Niox-Chateau, cofondateur et CEO de Doctolib. © Doctolib

Stanislas Niox-Chateau, cofondateur et CEO de Doctolib. © Doctolib

Doctolib, leader français de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, annonce mardi 13 octobre une nouvelle levée de fonds de 18 millions d’euros. Ainsi le fonds Accel, fonds de capital-risque international, investisseur au sein de Facebook, Dropbox, Spotify et BlaBlaCar, se place aux côtés des fondateurs (qui restent majoritaires), et de Kerala Ventures – Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur et ancien PDG de PriceMinister, Bertrand Jelensperger, cofondateur et PDG de Lafourchette.

Solution SaaSDoctolib – gérable depuis tous types de devices  héberge ses données chez Sigma, agréé par le ministère de la Santé. « Nous travaillons également en lien avec l’Ordre des Médecins pour que tout soit dans les règles », explique Stanislas Niox-Chateau, président et cofondateur de Doctolib. La levée de fonds opérée mardi, la troisième en deux ans (total : 23 millions d’euros), doit permettre à l’entreprise (120 salariés) d’embaucher d’ici un an une centaine de nouveaux collaborateurs – 500 à horizon 2019 -, afin de démarcher les médecins au plus près de leurs cabinets.  

« Nous voyons tous les praticiens en face à face car chaque solution doit être personnalisée. Le cabinet possède-t-il un secrétariat ? Comment peut-on organiser différemment les prises de rendez-vous ? »… L’entreprise avance qu’elle permet aux praticiens une multiplication par deux de sa productivité en matière de prise de rendez-vous et une réduction de 3/4 des rendez-vous « oubliés », grâce notamment à une alerte SMS automatique. Par la levée de fonds annoncée cet automne, Doctolib envisage de proposer son offre dans le reste de l’Europe pour atteindre « le plus rapidement possible » les 100 000 médecins. 

Aujourd’hui, Doctolib revendique un « catalogue » de 5000 médecins, payant un abonnement de 100 euros par mois. Un portefeuille qui grossirait de quelque 600 références supplémentaires par mois en cette fin d’année. « Un tiers de nos clients sont des chirurgiens ou anesthésistes, un autre tiers est composé de généralistes ou pédiatre, 25% sont des dentistes. Nous comptons également une centaine d’établissements de santé », explique Stanislas Niox-Chateau qui précise que « 30 à 50% des prises de rendez-vous de nos praticiens sont effectuées via Doctolib. Chez 15% d’entre eux, plus de 50% sont effectués sur le net. » 

Spécialiste de la prise de rendez-vous sur le web, Stanislas Niox-Chateau28 ans, n’en est pas à son coup d’essai dans le secteur puisqu’il est créateur de Balinea.com (spa et salons de coiffure) et investisseur, via un fonds, dans Lafourchette, revendue en 2014 à Trip Advisor.