Carrefour-Tencent : pour renverser la vapeur en Chine

Carrefour-Tencent : pour renverser la vapeur en Chine

On disait Carrefour prêt à quitter la Chine, après trois ans de recul des ventes de ses 500 magasins dans l’Empire du milieu. Le groupe, dirigé depuis l’été 2017 par Alexandre Bompard, a finalement décidé de prendre à revers les prévisions : le nouveau plan stratégique dévoilé en 2018 inclut une alliance avec Tencent, champion chinois des services internet, mobiles et des réseaux sociaux (WeChat). L’alliance intègre également Yonghui une chaîne chinoise de 300 supermarchés. Elle prévoit le partage et l’analyse de données, un travail sur la digitalisation des points de vente ou encore une accélération sur le paiement mobile. Tencent, très présent dans le commerce en ligne, se renforce ainsi dans le commerce physique. Carrefour se voit pour sa part mieux équipé pour faire face à l’autre grande alliance du secteur : celle regroupant le leader de l’e-commerce Alibaba, le retailer chinois Sun Art et… Auchan. L’alliance compte avancer vite, elle a déjà d’annoncé l’ouverture du premier store high tech « Carrefour-Le Marché » à Shanghai (d’autres suivront). Outre via des caisses classiques, on peut y effectuer le paiement par reconnaissance faciale ou en scannant directement via le mini-programme Carrefour dans WeChat, le réseau social le plus populaire en Chine.