Laurent Rousset, Directeur des Opérations Digitales The Adecco Group

Laurent Rousset, Directeur des Opérations Digitales The Adecco Group

« Ces derniers mois, nos principales remises en question ont été sur l’ouverture du système d’information et sur l’expérience client qu’il permettait de fournir. Nous avons constaté un important afflux de demandes d’information sur nos systèmes durant la crise. Certaines étaient prévues pour cela, mais pour beaucoup d’autres système back ou middle-office, cela a été très difficile. Aujourd’hui, ces systèmes représentent non seulement une dette technique, mais aussi une forme de dette intellectuelle de l’entreprise. Car ils sont représentatifs d’une certaine façon de penser la digitalisation qui ne va plus du tout. Il ne s’agit donc pas seulement de compenser une dette au niveau technique : il faut repenser les processus qui ont tendance à l’alimenter. C’est un argument difficile à faire entendre aux métiers aujourd’hui, qui peuvent être séduit par certaines technologies. Mais par exemple, pour moi, le RPA d’aujourd’hui est déjà de la dette technique, car il devient tentaculaire au sein du SI et tend à recréer le même legacy sous une autre forme. Nous menons donc un travail très important avec le métier sur la question de la modularité technique et sur les uses cases qui peuvent vivre en face : sortir des approches monolithiques et faire accepter des changements « morceau par morceau ». Et surtout il ne faut pas comprendre digitalisation des processus et dématérialisation. »

> Retrouvez notre interview de Laurent Rousset dans le guide « Dette technique et legacy : comment les DSI des grandes entreprises accélèrent ? »