Watercooling, les 20 ans

Watercooling, les 20 ans

“La première raison pour laquelle nous avons utilisé le Watercooling sur des composants précis des serveurs était pour faire baisser la facture du client”, assure Miroslaw Klaba, directeur de la R&D, depuis l’usine de Croix, dans le Nord. “Nous n’avions pas communiqué sur cette technologie au démarrage parce que le monde n’était pas prêt, par rapport aux potentielles fuites d’eau”. Mais vingt ans plus tard, cette technologie de refroidisseur de composants à l’intérieur des serveurs par l’eau, est une réponse particulièrement adaptée aux enjeux environnementaux et notamment à la sobriété énergétique.

Depuis l’intérieur de l’usine OVHcloud de Croix, une porte permet de passer dans un entrepôt attenant, pour rentrer dans le périmètre d’Aixmétal. Cette entreprise produit toutes les pièces en métal présentes sur les baies contenant les serveurs d’OVHcloud. C’est également elle qui fabrique la technologie permettant le Watercooling. Des longs tubes en cuivre sont transformés en petites plaques carrées à la taille du composant à refroidir dans le serveur. Ces dernières sont ensuite placées dans des machines de fraisage automatisées, où des sillons très serrés en forme de serpentin, sont créés pour optimiser le passage de l’eau.

De l’autre côté de l’usine, où le cloud provider français assemble ses produits, ces objets en cuivre sont alors fixés sur chaque serveur. Y sont ensuite placés des tuyaux bleus et rouges, respectivement d’entrée et de sortie de l’eau. Le bleu accueille une eau à 27 degrés qui sera chauffée à 47 degrés par le composant électronique. Mais cette technologie ne participe qu’à 50% du refroidissement global des serveurs d’OVHcloud.