L’humanité se dirige-t-elle vers une économie digitale ?

Certains des plus grands spécialistes de la médecine tentent de comparer le COVID-19 à la grippe
espagnole. Pour d’autres, la situation économique actuelle s’approche elle du crash de Wall Street en
1929. Quelle que soit la comparaison, nous savons tous qu’il y aura un « après » et qu’il sera différent de ce tout ce qu’a pu connaitre l’humanité jusque-là. Dans nos échanges commerciaux, quel que soit le secteur, nous devrons repenser voire retirer le contact humain de la formule.

Eric Bangerter, Managing Director Associate Singapore chez SQLI

Eric Bangerter, Managing Director Associate Singapore chez SQLI

Mais nous n’avons jamais pensé devoir aller aussi loin. Heureusement, les outils numériques adaptés existent, pour nous soutenir et aider l’économie à se tourner vers une nouvelle ère qui sera définitivement plus numérique.Comment innover et trouver de nouveaux moyens de fournir des solutions et des services adaptés à cette nouvelle réalité quand vie quotidienne et consommation sont en train de se transformer ?

Le e-commerce pour une survie de notre consommation

Bon nombre de nos habitudes de consommation ont vécu leurs derniers instants pendant le
confinement. Pour beaucoup de consommateurs, le e commerce est apparu comme une bouée de secours, l’outil indispensable pour continuer à vivre « comme avant », au moins un peu. En France, le trafic global sur les sites de vente en ligne a par exemple augmenté de 13% la première semaine de confinement.
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Enquête Nouvelles priorités stratégiques pour la DSI Pour certains métiers, notamment les restaurateurs, le e-commerce est aussi devenu un gilet de
sauvetage à l’heure où le contact digital est le seul qui doit survivre pour des raisons évidentes de santé
publique. Certains n’ont pas hésité à rapidement diversifier leur activité classique en s’ouvrant à la
livraison à domicile et se tournant vers les plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo sociaux ou des
applications développées par les villes. D’autres ont opté pour un système D en permettant la prise de
commandes sur les réseaux sociaux pour une livraison sécurisée à domicile ou directement à la porte
du restaurant ensuite.

Ces nouvelles habitudes survivront d’ailleurs bien après le déconfinement. 42% de la population chinoise a d’ores et déjà déclaré qu’elle achètera plus fréquemment sur les plateformes de commerce électronique, 8% seulement ont déclaré qu’ils achèteront moins fréquemment. 

La digitalisation de notre vie quotidienne

Nos habitudes de consommation sont bouleversées en profondeur, bien au-delà de notre façon de
nous nourrir ou de nous habiller, et le e-commerce n’est pas suffisant pour répondre à l’ensemble de
ces problématiques. Nombreux sont les services qui ont dû aussi se réinventer via le numérique pour
garder leurs audiences. Notre façon de faire du sport, de nous soigner, d’étudier, de travailler ou même de nous cultiver et de nous divertir a déjà commencé à changer et il y a fort à parier que les nouveaux
usages acquis perdureront dans les prochaines semaines voire années.

La médecine a par exemple montré une capacité d’adaptation phénoménale avec le déploiement
massif et quasi-immédiat de la téléconsultation et près de 600 000 consultations dématérialisées au
mois de mars uniquement. De nombreux psychologues ou psychiatres se sont aussi tournés vers le
digital, proposant des séances dématérialisées par téléphone ou en visioconférence. Les élèves et
étudiants se voient quant à eux offrir la possibilité de suivre leurs cours en ligne et d’échanger avec
leurs professeurs par webcams interposées. Les étudiants ayant décroché le sésame du stage à
l’international choisissent, pour certains, la possibilité de le suivre depuis leur pays de confinement.
Tant pis pour l’immersion dans la culture locale, la formation et l’expérience au moins survivront !
Tout ce qui rythmait notre vie quotidienne, de nos sorties culture à nos séances hebdomadaires de
sport, est voué à évoluer. Les musées créent des visites virtuelles de leurs salles comme le Singapour
Art Museum ou encore le Louvre, les salles de sport se réinventent et offrent des cours de coaching en
direct sur Facebook, le distributeur français MK2 signe un partenariat avec Netflix pour offrir le
visionnage de grands classiques du cinéma national en ligne. Et nous ne pouvons qu’espérer une
multiplication de ce type d’exemples.

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Si nous devons retenir quelque chose de cette situation, c’est que seuls les professionnels capables de repenser leur activité pourront assurer leur survie. Pensez en dehors de votre expérience physique de marque pour identifier de nouveaux canaux de croissance. Utilisez ce ralentissement pour innover à
 ong terme et réfléchissez à la manière dont les marques devront s’adapter aux nouveaux comportements des consommateurs.

 https://contentsquare.com/fr/blog/news/ecommerce-coronavirus-barometre-semaine-12/
 https://us.kantar.com/business/brands/2020/survey-measures-coronavirus-outbreak%E2%80%99s-impact-on-china%E2%80%99s-consumption/
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