Influans veut révolutionner le marché du MarTech

Le marché des technologies marketing (ou MarTech) dépassera les 30 milliards de dollars l’an prochain… C’est sur ce créneau qu’Influans vient de lever en amorçage 6 millions d’euros. Un record !

A 42 ans, Bertrand Diard se bat pour Influans, sa nouvelle start-up, avec laquelle il souhaite réitérer le succès de Talend.

A 42 ans, Bertrand Diard se bat pour Influans, sa nouvelle start-up, avec laquelle il souhaite réitérer le succès de Talend.

Influans, start-up spécialisée dans le « marketing ultra-personnalisé », vient de lever 6 millions d’euros. Mené par Idinvest, le tour de table regroupe Partech Ventures, Iris Capital et des investisseurs comme Pierre Kosciusko-Morizet (fondateur de PriceMinister) et John Brennan (Managing Director de Silver Lake Sumeru Equity Partners).

« Le montant levé en Seed peut paraître considérable pour la France, mais le marché que nous visons est mondial et nous devons nous donner les moyens de construire une plateforme globale », précise Bertrand Diard, Chief Executive Officer et co-fondateur d’Influans. Le marché des technologies marketing (ou MarTech) représentera plus de 32 milliards de dollars l’an prochain, avec un taux de croissance annuel supérieur à 12 % (source IDC).

Développé par les trois cofondateurs de Talend (dont Bertrand Diard, Fabrice Bonan et Cédric Carbone), Influans met à la disposition des marques et des retailers une plateforme cloud d’intelligence artificielle. Leur solution se base sur les technologies du big data et du machine learning pour mettre à la portée de toute marque et tout retailer une nouvelle génération de performance marketing. « D’un côté, on multiplie la performance et, de l’autre, on optimise la marge des retailers », résume-t-il.

Influans estime ainsi pouvoir « multiplier par 30 ou plus » l’efficacité des campagnes en exploitant la logique de l’ultra-personnalisation, c’est-à-dire d’envoyer la bonne offre, avec le bon produit, à la bonne personne, avec le bon incentive et au bon moment.

Actuellement, rappelle l’entrepreneur : « Le taux de transformation d’une campagne d’emailing oscille entre 1,3 et 1,5 % seulement et, pour les campagnes SMS, ce chiffre monte légèrement à 3 %… Ce qui veut bien dire que le consommateur reçoit de nombreuses offres qui ne le concerne pas vraiment… » Et de raconter le jour où il reçut sur son mobile aux Etats-Unis une offre pour essayer le saut en parachute et, au même moment, une ristourne sur l’achat d’un déambulateur…

Les candidats à l’utilisation d’Influans peuvent demander un compte sur la plateforme en visitant le site d’Influans (rubrique Sign up)

Les candidats à l’utilisation d’Influans peuvent demander un compte sur la plateforme en visitant le site d’Influans (rubrique Sign up)

« Notre objectif est de révolutionner ce secteur, en automatisant et en assistant entièrement le travail du marketeur, pour qu’il se concentre sur sa vraie valeur ajoutée, qui est d’abord d’innover pour développer sa marque, poursuit le dirigeant. Dans notre système, chaque marque est un silo. Toutes les données traitées sont anonymisées, il n’y a pas d’intelligence marketing, juste mathématique afin de construire le meilleur scénario pour toucher les clients efficacement. Ensuite, on se rémunère uniquement sur les transactions réalisées via notre offre, soit 1 % en moyenne par transaction. » Ainsi, s’il ne génère pas de vente, Influans ne récupère pas un euro…

Basée à Paris, la société compte aujourd’hui plus de 30 spécialistes de l’intelligence artificielle, du big data et du marketing. Quant à l’équipe de management, elle est constituée d’anciens cadres-dirigeants et fondateurs de Talend.

Aujourd’hui, l’entreprise vient de réaliser trois POC (proof of concept) très avancés chez des clients du retail et des télécoms, en France et aux Etats-Unis. « Mais tous les secteurs peuvent être intéressés par notre offre. Nous visons également très vite l’international, confirme Bertrand Diard. Mais d’abord, nous voulons un produit technologiquement solide ». Ce sera le cas fin 2017-début 2018. « La priorité aujourd’hui est de travailler au plus près avec des clients », conclut-il, avant peut-être de réfléchir de nouveau à lever des fonds…