IRT – B-com voit loin

Destiné à accueillir plus de 300 chercheurs sur les technologies de l’image, les réseaux et l’e-santé, le pôle d’excellence B-com s’installera, d’ici à un an, au cœur de Rennes Métropole.Destiné à accueillir plus de 300 chercheurs sur les technologies de l’image, les réseaux et l’e-santé, le pôle d’excellence B-com s’installera, d’ici à un an, au cœur de Rennes Métropole.

Le 28 octobre, la première pierre de l’IRT B-com (institut de recherche technologique) était posée à Cesson-Sévigné, en Ille-et-Vilaine. Si la Bretagne souffre dans certains secteurs, elle continue toutefois d’innover. Le nouveau campus sera opérationnel en octobre 2014, pour un budget global (investissement et fonctionnement) de 160 millions d’euros d’ici à fin 2019. En attendant, il fonctionne dans des locaux provisoires.

Cet IRT, parmi les huit labellisés par l’État dans le cadre du programme des investissements d’avenir (voir la carte ci-contre), permettra de rapprocher les recherches publique et privée dans différents domaines porteurs pour assurer, comme l’ensemble des IRT, « le rayonnement international de l’excellence technologique française ». Adossé au pôle de compétitivité Images & Réseaux, il est le seul dédié à l’hypermédia (images ultra haute définition, 3D, contenus intelligents, réalités virtuelle et augmentée…), aux réseaux fixes et mobiles (cybersécurité, cloud, ubiquité des services…) et aux applications numériques dans la santé (optimisation des gestes du chirurgien via un assistanat numérique, dossier médical du patient…). « B-com n’est pas un institut de recherche fondamentale, explique Bertrand Guilbaud, son directeur général. Notre objectif est bien de créer des innovations de rupture, de nouveaux produits et de les mettre sur le marché. Nous devons travailler collectivement à produire pour, d’ici cinq à dix ans, en tirer des bénéfices. »

 

Première cartographie « intelligente » des IRT français Les huit IRT (instituts de recherche technologique) français sont reliés entre eux par leurs membres investisseurs, publics et privés. On voit ainsi apparaître les IRT travaillant sur des domaines technologiques impliquant de nombreuses filières industrielles et, à l’inverse, ceux ayant une spécialité. Globalement, cette cartographie, réalisée par B-com, en collaboration avec l’Atelier Iceberg, souligne la densité des collaborations effectives entre les instituts, pourtant récemment créés, grâce à leurs investisseurs.

Première cartographie « intelligente » des IRT français
Les huit IRT (instituts de recherche technologique) français sont reliés entre eux par leurs membres investisseurs, publics et privés. On voit ainsi apparaître les IRT travaillant sur des domaines technologiques impliquant de nombreuses filières industrielles et, à l’inverse, ceux ayant une spécialité. Globalement, cette cartographie, réalisée par B-com, en collaboration avec l’Atelier Iceberg, souligne la densité des collaborations effectives entre les instituts, pourtant récemment créés, grâce à leurs investisseurs.

Développer de la valeur
Pour un coût de plus de 20 millions d’euros, l’institut disposera notamment de trois plates-formes de recherche à la pointe, dont une liée à l’image. Une seconde plateforme, consacrée aux réseaux, permettra de relier les trois implantations bretonnes de B-com (Rennes et ses antennes de Lannion et Brest). La troisième sera une « forge » logicielle, en vue de développer des logiciels open source, mis ensuite à la disposition des différents acteurs de l’IRT. À terme, B-com comptera une centaine de salariés en propre (soixante sont déjà recrutés) et jusqu’à trois cents, avec les collaborateurs mis à disposition – pour une durée allant d’un à trois ans – par ses divers partenaires (Orange, Thomson Video Networks, TDF, un GIE d’une vingtaine de PME et de nombreux établissements d’enseignement et de recherche…).

Parmi les industriels, des acteurs des TIC bien sûr, mais pas seulement. Bertrand Guilbaud se montre très ouvert : « Sogea, Bouygues, Decathlon, GE Healthcare… Tout nous intéresse dans les domaines du bâtiment intelligent, de la santé, de la distribution grand public… »

De fait, en intégrant l’IRT, les entreprises bénéficient de collaborations qui accéléreront leurs projets pour une mise plus rapide de produits sur le marché. Pour un grand groupe, comme pour une start-up, cela peut se révéler très avantageux… Ingénieurs, doctorants dans les secteurs de la IT, mais aussi designers, médecins et spécialistes du marketing, du commercial, de la communication comme des sciences humaines et sociales… Grâce à ce mélange de compétences, B-com compte irriguer sur tout le territoire en termes de créations d’entreprises innovantes, de lancement de nouveaux produits, de partenariats… De quoi aussi attirer de nouvelles implantations sur le bassin d’emploi rennais.

 

Cet article est extrait du n°6 d’Alliancy, le mag – Découvrir l’intégralité du magazine

Cartographie : B-com – Atelier Iceberg