Keycoopt, pour recruter à l’ère du collaboratif

Internet, réseaux sociaux, blogs, plateformes de mises en relation professionnelles ou personnelles, outils de sourcing… Le recrutement passe aujourd’hui par une multitude de canaux et une mutualisation renforcée des informations. Un domaine sur lequel se développe Keycoopt depuis 2012.

Lancée mi-2015, la plateforme de recrutement Keycoopt System, accessible en mode Saas et en marque blanche, permet à une cinquantaine d’ETI et grands groupes d’animer la recommandation de leurs collaborateurs pour optimiser la mobilité interne et le recrutement par la cooptation.

Lancée mi-2015, la plateforme de recrutement Keycoopt System, accessible en mode Saas et en marque blanche, permet à une cinquantaine d’ETI et grands groupes d’animer la recommandation de leurs collaborateurs pour optimiser la mobilité interne et le recrutement par la cooptation.

Simplifier et améliorer les process de recrutement pour capter les meilleurs talents : c’est ce dont rêve chaque responsable RH, que ce soit dans un grand groupe ou une plus petite structure.

Si, d’un côté, la chasse aux talents se complexifie, de l’autre, les candidats disposent de nombreux outils, ressources et méthodes en cas de recherche d’emploi ou s’ils veulent tout simplement rester à l’écoute du marché… C’est dans ce contexte que la société nordiste Keycoopt évolue en jouant pleinement de la recommandation (ou cooptation, d’où le nom de l’entreprise !) pour le sourcing et le recrutement. Un concept qui n’est pas nouveau, mais qui retrouve une nouvelle jeunesse à l’ère du numérique.

« La cooptation est un système économique vertueux pour l’ensemble des parties prenantes », estime Antoine Perruchot, co-fondateur et codirigeant de la société Keycoopt. On peut alors parler de cooptation externe [« on fait appel à son réseau, aux réseaux sociaux ou à des réseaux de coopteurs organisés pour obtenir des recommandations »] ou de cooptation interne [« on fait appel à ses collaborateurs pour qu’ils recommandent des connaissances de leur réseau »].

Créer son écosystème de sourcing

C’est, selon le dirigeant, « l’avenir du recrutement et du sourcing, qui vont de plus en plus se personnaliser » ! En 2017, 42 % des entreprises y ont eu recours lors de leur dernier recrutement. Plus intéressant, pour 64 % des recruteurs, les meilleurs candidats sont ceux issus de la recommandation (étude Apec 2018)…

Cette pratique tend en effet à se développer, par la mise en place de primes de cooptation, de concours du meilleur coopteur et autres… En parallèle, les entreprises communiquent davantage avec leurs salariés et, ensemble, contribuent au rayonnement de la marque employeur. « Qui de mieux que les collaborateurs pour parler de leur société au sein de leurs réseaux et relayer les offres d’emplois », insiste-t-il.

Keycoopt, avec ses solutions Keycoopt Talent pour la cooptation externe (lancée en 2012) et Keycoopt System pour l’interne (lancée en 2015), a déjà séduit près de 50 000 coopteurs et plus de 850 entreprises pour environ 1 000 à 1 200 annonces proposées par an, tous secteurs confondus (Keycoopt Talent). Depuis sa création également en 2015, plus de 45 plateformes de cooptation en marque blanche ont été déployées… « A nos coopteurs, nous leur proposons de faire trois choses, explique Antoine Perruchot. D’abord, recommander des profils cadres et assimilés sur les annonces  pour une prime à définir si la personne est recrutée ; ensuite, nos coopteurs peuvent postuler s’ils le souhaitent ; et, enfin, ils partagent les annonces sur leurs réseaux sociaux et deviennent ainsi des ambassadeurs de la marque employeur de leur entreprise ».

L’objectif final est d’obtenir, via ces envois ciblés d’annonces, des « recommandations » pertinentes. L’outil est bien plus rapide qu’un recrutement classique : « des candidats qualifiés sont présentés au client-recruteur dans les deux à trois semaines, et cela coûte en moyenne deux à trois fois moins cher qu’un cabinet de recrutement classique », précise-t-il. Parmi les références de Keycoopt : Auchan, M6, Adecco, JCDecaux, Legrand… pour l’externe ou OVH, Décathlon, Bouygues Construction, SNCF, Bonduelle, EY… pour l’interne. « Tous doivent animer leur écosystème de profils que sont les stagiaires, les alumni, les bons candidats rencontrés… Via notre plateforme Keycoopt Talent, nous pouvons les aider à faire jusqu’à 50% de leurs recrutements.».

Une levée de fonds en réflexion

Basée à Lille (siège), Paris et Lyon, Keycoopt a bénéficié de 25 % de croissance l’an dernier, et recrute entre 15 et 20 personnes cette année (développeurs, commerciaux, animateurs de communautés, formateurs…), en plus de nombreux stagiaires. Depuis sa création en 2012, Keycoopt a déjà levé 6 millions d’euros, mais réfléchit actuellement à calibrer une prochaine levée d’ici à la fin de l’année. « Nos principaux financeurs sont les Mulliez, dont la doctrine est Bunsha ! Soit une entreprise et un seul métier que l’on fait très bien. Je crois aux petites entités autonomes qui n’ont qu’un seul métier », conclut-il.

Keycoopt envisage aujourd’hui à proposer une plateforme pour les plus petites sociétés en croissance et à élargir sa plateforme aux Etam (ouvriers ou assimilés…). « Nous réfléchissons à une offre pour adresser ces métiers et la prime sera un attrait aussi pour ces professions. »

L’écosystème de Keycoopt

  • Keycoopt (cooptation) : 30/35 salariés
  • Keylink (approche directe et évaluation) : 15 salariés
  • QuinteSens (training managérial, outplacement individuel) : 6 personnes
  • Kohérence (RH à temps partage pour les entreprises) : 2 personnes
  • Trajectoire Compétence (formation managériale) : 2 personnes
  • Keytech : recherche de freelances en IT pour les entreprises.
  • Keyman : accompagne clients, grands groupes et ETI dans le recrutement de dirigeants, managers et experts.
  • Batka : communauté de 7 entreprises RH ayant pour point commun d’avoir toutes été co-créées par Antoine Perruchot et ses associés.