La France 3e mondial du Top 100 Global Innovators

A l’ICM, les start-up s’allient à la rechercheL’agence de presse canadienne Thomson Reuters a publié pour la cinquième année consécutive son « Top 100 Global Innovators » des entreprises les plus innovantes. Comme l’an dernier, la France monte sur la 3e marche du podium, derrière les Etats-Unis 1er et le Japon 2e. Ce classement prend en compte 4 critères : le nombre de dépôts de brevets, leur taux de succès (la différence entre le nombre de brevets déposés et ceux effectivement validés), la portée internationale de ces brevets et leur influence c’est-à-dire le nombre de fois où ils sont utilisés par d’autres sociétés. « Le volume ne fait pas tout, on s’intéress beaucoup dans l’étude à la qualité de ces brevets, à leur influence et à leur protection globale », a expliqué à l’AFP Dominique Ducay, Directeur de la stratégie et de la propriété intellectuelle chez Thomson Reuters.

Dix organisations permettent à la France de conserver sa 3e place : les entreprises Alcatel-Lucent, Alstom, Arkema, Safran, Thales, Valeo et Saint-Gobain ainsi que trois organismes : le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et l’IFP Energies nouvelles. Comme lors du classement 2014, le secteur des semi-conducteurs reste le plus représenté avec près d’un quart des organisations (23). Viennent ensuite : le secteur des logiciels informatiques (11 entreprises) et celui de l’automobile (8 groupes).

L’Allemagne et la Corée du Sud sont respectivement 3e et 4e de ce classement alors que la Chine est le grand absent car son géant des télécoms, Huawei, en est sorti cette année. « Seulement 6% des inventions chinoises donnent lieu à des dépôts de brevets à l’international », a par ailleurs remarqué M. Ducay.

« Ce classement ne doit pas nous faire oublier que la transformation de l’invention du laboratoire en innovation industrielle ou de services, donc en emplois, doit encore être fortement améliorée », a pour sa part déclaré Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, qui salue tout de même les bons résultats des organismes de recherche français.