Lancement de la chaire « Risques et Résilience des Systèmes Complexes »

La chaire « Risques et Résilience des Systèmes Complexes » (RRSC) a pour ambition de faire progresser par la recherche, la discipline de la modélisation des systèmes complexes, de l’analyse des risques auxquels ils sont soumis et de l’optimisation de leur résilience. Elle a un double objectif d’excellence scientifique et de transfert. La RRSC a été lancée par CentraleSupélec, EDF, SNCF, Orange, Le Programme Science et Enseignement EDF – Institut de France Académie des Sciences et la Fondation CentraleSupélec.

Risques-et-Résilience-des-Systèmes-Complexes Les grands systèmes industriels tels que les réseaux électriques, ferroviaires et télécoms ne cessent d’évoluer dans le sens d’une plus grande complexité, cette complexité étant renforcée par l’interaction très forte qui existe entre ces grands systèmes. Un défi que devront relever demain les opérateurs associés dans la chaire sera de concevoir, de maintenir et d’exploiter des systèmes industriels fiables et capables de résister en toutes circonstances aux risques internes ou externes auxquels ces systèmes seront soumis.

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La chaire RRSC, grâce à ses fortes compétences et son haut niveau scientifique, s’est donnée pour mission de répondre à cette demande, tout en étant capable de constituer un lieu privilégié de transfert de connaissances et de technologies entre les partenaires.

Un projet scientifique autour de trois axes de travail :

1. La modélisation des systèmes de systèmes et des interdépendances pour la gestion des risques et la résilience entre plusieurs opérateurs.

Il s’agit de comprendre comment différents systèmes interagissent entre eux et d’avoir, via un travail de modélisation puis de simulation, une vision d´ensemble afin d’anticiper et d´optimiser les décisions. Anticiper, c’est prévoir les dysfonctionnements d’un sous-système (y compris les facteurs organisationnels et humains) et leur impact sur le système global, mais aussi identifier les perturbations venant de l’extérieur, pour y allouer la surveillance et les efforts d’investissement. La capacité à optimiser globalement le service tient compte de la multiplicité des acteurs et des différents métiers en présence (télécoms, énergie et transports) et de leurs objectifs propres.

2. La modélisation et l’optimisation des phases de maintenance pour diminuer leur impact sur la continuité de service intra et inter-opérateurs.

L’objectif est de modéliser physiquement un système, pour en simuler l’utilisation afin d’optimiser la planification des actions de maintenance correctives, préventives et prédictives. Cela implique d’être capable d’agréger le maximum d´informations provenant des systèmes, y compris les informations ne venant pas de capteurs (flux humains, comportements, par exemple) et d´échanger ces informations entre différents acteurs. Cela permet d’avoir des prédictions fiables sur les défaillances à venir et de les anticiper.

3. Le développement d’une plateforme commune de modèles et de méthodes et la mise en œuvre d´études de sensibilités.

Cet axe de travail, transverse aux précédents, alimente ces derniers sur le plan scientifique et facilite le transfert de connaissance et de technologie entre les partenaires. Il s´agit de favoriser l´émergence d’une plateforme commune de modèles et de méthodes, et de prendre en compte les difficultés liées à la communication entre modèles, la modélisation multi-échelle et multi-domaine, la spécification d’interfaces, le développement de prototypes dédiés.

Des programmes de recherche de haut niveau en lien avec les enjeux industriels

La chaire mise en place par les partenaires a pour objectif de développer les connaissances dans un double objectif d´excellence scientifique et de transfert, en se préoccupant à la fois de la qualité scientifique des travaux et de leur applicabilité industrielle (en contribuant notamment à la création d’outils, de prototypes, de modèles et de méthodologies représentant une valeur ajoutée pour les parties).

Réalisés au laboratoire de Génie Industriel de CentraleSupélec, les travaux, d’une durée de cinq ans, seront coordonnés par Anne Barros, titulaire de la chaire. Ils reposent sur une équipe constituée de trois permanents expérimentés (deux maîtres de conférences et un professeur des universités) et de plusieurs doctorants. Des représentants d’EDF, de la SNCF et d’Orange seront étroitement associés à ces travaux et participeront activement au déploiement de la chaire.