Lauréats SGPI : Le gouvernement félicite ses pépites françaises

Le Secrétariat général pour l’investissement en partenariat avec Bpifrance, l’Ademe et FranceAgriMer ont annoncé jeudi 4 juillet les 140 lauréats des Concours d’innovation i-Lab et i-Nov. Alliancy était sur place pour assister à cette grande cérémonie qui célèbre le Grand Plan d’Investissement : lancé par le gouvernement pour soutenir la recherche publique et les entreprises innovantes.

Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement

Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement, ouvre le bal. Devant lui, une salle comble à moitié remplie de jeunes chercheurs qui ont décidé, il y a peu, de traduire leur activité dans une démarche entrepreneuriale. Cette année, pas moins de 140 start-up se sont vues attribuées un trophée pour récompenser leur développement d’entreprise innovante. 75 lauréats retenus pour le volet i-Lab et 65 pour le volet i-Nov.

“Je suis heureux d’accompagner ces jeunes chercheurs…, se félicite Guillaume Boudy. Il existe dans les outils d’appui de l’Etat un continuum” permettant de lier le monde de la recherche et celui de l’entrepreneuriat. Il laisse ensuite la place à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui précise d’emblée que “Nous n’avons pas besoin de la science pour innover. Mais nous avons besoin de la science pour changer le monde par l’innovation, et par la DeepTech ».

La ministre a d’ailleurs minutieusement placé “DeepTech” plusieurs fois dans son discours avant d’annoncer le nouvel appel à projets pour les start-up du domaine. Le concours i-Lab va pour cela recevoir 9 millions d’euros de plus dans son budget annuel pour accompagner ces projets. Ils pourront recevoir des subventions de 500 000 à 3 millions d’euros (jusqu’à 50% du coût total du projet).

Rôle du SGPI

Placé sous l’autorité du Premier ministre, le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) a pour mission d’assurer le suivi du Grand Plan d’Investissement (GPI) et mettre en oeuvre le Programme d’investissements d’avenir (PIA). Ce PIA se traduit notamment par le Concours d’innovation auquel le SGPI a alloué cette année 25 millions d’euros rien que pour les volets i-Lab (20M €) et i-Nov (5M €). Le premier volet valorise les résultats de la recherche publique et le second accompagne des start-up et PME françaises.

➡️ Découvrez les lauréats du concours i-Nov et I-Lab

 

De la “start-up nation” à la “scale-up nation”

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

Pour Frédérique Vidal, ce grand programme d’accompagnement ne se résume pas seulement à “un tremplin financier”… Toujours est il qu’il s’inscrit dans le cadre du Grand Plan d’Investissement (GPI), financé par l’Etat à hauteur de 57 milliards d’euros. Annoncé en septembre 2017 par le Premier ministre Edouard Philippe, le GPI est destiné à accélérer la transition écologique (20 milliards d’euros), édifier une société de compétences (15 milliards d’euros), ancrer la compétitivité sur l’innovation (13 milliards d’euros) et construire l’État numérique (9 milliards d’euros). Un budget plutôt conséquent qui rejoint intimement les ambitions du gouvernement en matière d’économie.

“Il est clair qu’avec la révolution technologique que nous vivons aujourd’hui, le temps n’est plus aux petites ambitions, lance d’un ton solennel Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie et des Finances. La France doit gagner sa place dans l’économie mondiale et cela passe par l’excellence dans notre recherche de pointe et l’innovation.”

Elle se tourne vers Frédérique Vidal qui hoche la tête pour exprimer son assentiment. Pour la secrétaire d’État, l’enjeu est avant tout de faire rayonner les projets d’innovation français à l’international. Un passage de la “start-up nation” à la “scale-up nation” censé limiter peu ou prou la fuite des cerveaux français à l’étranger.

Une nuée de projets sur 9 thématiques d’avenir

Accompagnées par l’ADEME, Bpifrance et FranceAgriMer, les start-up et PME présentes dans la salle sont appelées à parader sur l’immense estrade au centre, les yeux rivés vers les photographes. Mais pas toutes d’un coup. Au total, 9 thématiques ont rythmé cette cérémonie de remise de prix : du développement durable à la chirurgie du futur ou bien de l’économie circulaire à la recherche spatiale.

Marc Kaplan, président de VeriQloud, a été choisi parmi les lauréats du concours i-Lab pour présenter son activité. Il patiente sur le côté le temps que Frédérique Vidal finisse son discours. Les projecteurs s’allument, il se lance. Le chercheur en informatique évoque une histoire brève de la révolution Internet avant d’ériger les réseaux quantiques en tant que futur de la Toile. Selon lui, les technologies quantiques permettront “de développer des réseaux plus sûrs, plus fiables et plus rapides”.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie et des Finances et Clemence Franc, co-fondatrice et PDG de NovaGray

La suite est animée par une jeune chercheuse en cancérologie Clémence Franc. Elle représente tous les lauréats nominés pour la thématique “Santé” dans le volet i-Nov. Son projet Novagray souhaite identifier, avant traitement, les patients à risque de développer des complications lourdes à la suite d’une radiothérapie sur sein reconstruit.

Pour la thématique “Economie circulaire”, c’est au tour de Charly Germain de présenter son projet CattaLys dans la région lyonnaise. Sa jeune start-up Deltalys défend la transition vers une industrie décarbonée en revalorisant des sous-produits industriels en fin de vie. Ces eco-procédés entrent dans une logique d’économie circulaire intégrée.

 

L’innovation au service de la transition écologique

Les lauréats de FranceAgriMerFR en présence d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et solidaire est la dernière à s’emparer du micro. Elle félicite Charly Germain pour son initiative faisant la “jonction entre énergie et économie circulaire” et rappelle l’intérêt de l’ancrage territorial. ”La transition écologique ne se fera pas que sur les grands sites industriels, elle va se faire partout sur le territoire, au plus près des citoyens et dans des projets de plus en plus petits”, poursuit-elle.

Emmanuelle Wargon en profite pour conclure avec l’annonce d’un nouvel appel à projets : l’objectif est de créer des groupes électrogènes propres pour faire des Jeux Olympiques 2024 une rencontre sportive mondiale moins polluante. L’occasion d’afficher la neutralité carbone au menu d’une des prochaines célébrations de l’innovation française.