Laval Virtual : Marina Ferrari veut faire de la France une championne de l’immersif  

Au Laval Virtual, salon consacré aux réalités virtuelles et augmentées qui se déroulait du 10 au 12 avril, Marina Ferrari secrétaire d’État chargée du Numérique, a annoncé un soutien de 20 millions d’euros ainsi qu’un appel à projet dans le cadre de France 2030. L’objectif : “Placer la France en tête des technologies immersives”.  

En visite au Laval Virtual, Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, compte sur la réalité virtuelle pour inventer l’industrie de demain. “Nous sommes sur des outils très technologiques qui pourront adresser demain, ces cas d’usages qui pourront s’implanter dans l’industrie”, assure-t-elle, jeudi 11 avril, au micro de France 3 Pays de la Loire. C’est l’objectif d’une des start-up, visitée par la Ministre, qui vise les secteurs de l’aéronautique, du spatial ou encore du militaire. Grâce à de la modélisation 3D, Skyreal est capable de représenter virtuellement des chaines de productions industrielles, dans lesquelles des ingénieurs pourraient s’immerger et produire.

20 millions € seront mobilisés pour soutenir des projets innovants dans les technologies immersives : ils permettront à la filière de prendre une longueur d’avance tout en encourageant l’appropriation de ses usages par notre secteur industriel.
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— Marina Ferrari (@Marina_Ferrari) April 12, 2024 {« 201341983″:0, »335559739″:160, »335559740″:259} »> 

« Il est important de soutenir ces technologies dans le cadre de la politique que nous conduisons pour réindustrialiser la France”, précise Marina Ferrari. “Nous devons avoir les bonnes technologies, pour que nos entreprises puissent se les approprier”. Dans ce but, secrétaire d’État chargée du Numérique a annoncé, à l’occasion de la 26e édition du Laval Virtual, un financement de 20 millions d’euros pour soutenir des projets innovants en réalité virtuelle et métavers. Elle a également annoncé le lancement d’un appel à projets dans le cadre de France 2030, pour “placer la France en tête des technologies immersives”. Il a pour objectif de soutenir le développement de solutions souveraines en termes d’équipements et de composants, ainsi que viser à soutenir l’interopérabilité des systèmes.  

Éveiller les sens  

Durant sa visite en Mayenne, Marina Ferrari a également souhaité mettre en avant plusieurs start-up particulièrement innovantes. Jusqu’alors, la réalité virtuelle reposait uniquement sur la vision, à travers un casque spécifique. Mais aujourd’hui, d’autres sens peuvent être mis en éveil pour augmenter la sensation d’immersion. Grâce à l’haptique et l’utilisation d’une veste couplée au casque, la start-up Actronika offre la possibilité de ressentir physiquement ce qui se déroule dans le virtuel. Durant un film visualité en réalité virtuelle, ou une partie de jeux vidéo, des vibrations viennent simuler le vent, la pluie ou encore les impacts de balles. Tout cela sans douleur.  

Mais au-delà du divertissement, l’haptique peut apporter des bénéfices importants, notamment dans le secteur de la santé. Aujourd’hui, pour se former, les dentistes s’entrainent sur des dents en plastique ou céramique, peu représentatifs de la bouche d’un patient. Demain, grâce à l’entreprise HRV Simulation, ils pourront, grâce à un bras haptique, faire leur gamme en réalité virtuelle en ressentant la résistance d’une vraie dent. Mais l’utilisation des sens ne s’arrête pas là. Comme son nom l’indique, la start-up Olfy apporte une expérience olfactive à la réalité virtuelle grâce à l’utilisation d’un diffuseur placé sur le casque, juste au-dessus du nez de l’utilisateur. Une immersion toujours plus réaliste qui vise à “humaniser le digital”, indique la créatrice d’Olfy, Clothilde Dubernet.