Le numérique, au cœur du futur Grand Paris Express

appel à manifestations d’intérêt sur la dimension numérique du Grand Paris Express

La Société du Grand Paris (SGP) a lancé jeudi matin son appel à manifestations d’intérêt sur la dimension numérique du Grand Paris Express. Le nouveau réseau de métro automatique, qui prolonge certaines lignes existantes et en prévoit de toutes nouvelles – pour un total de 205 km et 72 nouvelles gares, doit entrer progressivement en exploitation entre 2020 (premier tronçon de la ligne 15 sud) et 2030.

« Sur le sujet numérique, nous souhaitons nous inscrire dans une démarche partenariale, humble, qui nous permettra d’imaginer ce que pourraient être les besoins et les services nécessaires d’ici 15 ou 20 ans » a indiqué Etienne Guyot, président du Directoire de la SGP, lors d’une rencontre dans les tout nouveaux locaux de Numa, dédiés à l’innovation et aux start-up, dans le 2e arrondissement de Paris.

Pour une fois, les aspects numériques se retrouvent donc abordés très en amont d’un projet de grande envergure et dans le cadre d’une démarche que la SGP souhaite résolument « ouverte » et « sans sujets tabous ». Les questions d’infrastructures, notamment de fibre optique, doivent en effet être intégrées aux études d’avant-projet, qui commenceront dès l’an prochain. « Nous voulons aborder la conception et le dimensionnement des aspects numériques dès maintenant, car ce n’est pas juste un « supplément » au projet » a affirmé Etienne Guyot.

Des gares pour le télétravail
L’anticipation nécessaire pour ce projet de longue haleine devra se concentrer notamment autour de 4 axes : la prise en compte de la mobilité, du collaboratif, de la lutte contre la fracture numérique territoriale, mais également le développement de nouveaux modes de travail et de coopération, autour notamment d’une approche Open-Data. « Nous en sommes encore au stade de l’intuition, c’est pourquoi nous avons formulé des questions très ouvertes et attendons en retour des propositions les plus précises possibles » a résumé Jérôme Coutant, responsable du numérique pour la Société du Grand Paris. « L’ensemble de ces aspects doit nous permettre de faire des gares où les gens auront envie de passer du temps, y compris dans des logiques de télétravail » a-t-il également précisé.

Le sujet le plus urgent reste cependant celui de l’intégration des infrastructures Très Haut Débit lors de la réalisation des premiers tunnels. Les premiers appels d’offres devraient être lancés dès l’été 2014. La SGP estime que le montant investit sur ce sujet sera de l’ordre de 30 à 40 millions d’euros. Les projets relatifs aux usages, des applications mobiles jusqu’aux nouveaux objets connectés, seront eux traités sur le plus long terme. L’objectif étant de trouver le juste équilibre entre innovation et fiabilité des services : « Tout doit évidemment fonctionner parfaitement : nous ne pourrons pas être non plus dans la pure expérimentation » a rappelé à ce titre Jérôme Coutant.

 

Les réponses à cet appel à manifestations d’intérêt doivent être transmises avant le 21 février à midi à AMI@societedugrandparis.fr

 

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