Les grandes entreprises françaises misent sur les startups, mais peinent à concrétiser les collaborations

 

Selon le rapport 2025 de Sopra Steria, la France affiche une forte ambition en matière d’open innovation, mais se heurte à des difficultés de mise en œuvre, notamment dans le domaine de l’IA.

 

Sopra Steria a publié le 29 avril son Open Innovation Report 2025, une étude européenne portant sur la collaboration entre grandes entreprises et startups. Réalisé en partenariat avec Sopra Steria Next, l’INSEAD et Ipsos, le rapport s’appuie sur les réponses de plus de 1 600 acteurs issus de 12 pays européens. L’étude met en lumière un paradoxe français : 91 % des grandes entreprises en France considèrent les startups comme essentielles à leur stratégie en matière d’intelligence artificielle (un taux record en Europe), mais seulement 57 % déclarent avoir effectivement mis en place de telles collaborations. Si 71 % les identifient comme des partenaires clés pour leurs projets IA, 48 % des répondants citent l’identification des bonnes startups comme le principal obstacle, une situation unique en Europe.

 

La cybersécurité, exception française

 

Mais la France se distingue sur d’autres aspects. En cybersécurité, 59 % des entreprises françaises ont établi un partenariat avec une startup, un taux supérieur à celui de ses voisins européens. Pour renforcer l’impact des collaborations, le rapport identifie plusieurs principes : intégrer l’open innovation au cœur de la stratégie des entreprises, disposer d’équipes dédiées, proposer un cadre de collaboration clair et recourir à des intermédiaires pour faciliter les synergies. L’étude souligne que ces facteurs augmentent significativement les chances de réussite des projets menés avec des startups, en particulier dans des domaines sensibles comme l’IA. « Chez Sopra Steria, nous ne considérons pas l’open innovation comme un simple terrain d’expérimentation, mais comme un véritable catalyseur de transformation », ajoute Fabrice Asvadadourian.