Lucine lève 5,5 millions d’euros pour développer sa thérapie digitale

La startup bordelaise Lucine a annoncé le 18 novembre dernier avoir bouclé un tour de table de 5,5 millions d’euros auprès de Kurma Partners, Bpifrance via son fonds Patient Autonome, BNP Paribas Developpement, Aquiti Gestion et Irdi Soridec. Les fonds serviront à financer le développement de sa première thérapie digitale visant à soulager la douleur chronique.

Les Digital Therapeutics (DTx) fournissent aux patients des solutions thérapeutiques conduites par des logiciels pour prévenir, gérer ou traiter un large éventail de symptômes et pathologies physiques, mentales et comportementales.

Les Digital Therapeutics (DTx) fournissent aux patients des solutions thérapeutiques conduites par des logiciels pour prévenir, gérer ou traiter un large éventail de symptômes et pathologies physiques, mentales et comportementales.

La douleur chronique affecte 25% de la population mondiale. Elle se distingue de la douleur aiguë quand elle perdure au-delà de trois mois et est résistante aux traitements usuels. Elle est traitée notamment par la prescription d’opioïdes dont l’abus est responsable de plus de 500 000 décès dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Pendant cette période de crise sanitaire, 74% des français ont souffert d’au moins une douleur pendant le confinement. Pour 39% d’entres eux, ces douleurs ont impacté plus fortement leur moral pendant cette période exceptionnelle et seulement 20% ont consulté un professionnel de santé[1].

Les thérapies numériques (DTx) fournissent des interventions thérapeutiques directement aux patients en utilisant des logiciels fondés sur des preuves et évalués cliniquement pour traiter, gérer et prévenir un large éventail de maladies et de troubles comportementaux, mentaux et physiques. Lucine développe une application mobile permettant de mesurer et soulager la douleur chronique. Dès l’apparition des symptômes, le patient peut, via l’application et le système de reconnaissance faciale, mesurer l’ampleur de sa douleur. La solution mobile propose sur la base de cette mesure, des procédures thérapeutiques personnalisées de type réalité virtuelle et thérapies cognitvo-comportementales.

Cette levée de fonds va permettra à Lucine de poursuivre l’élaboration d’études scientifiques et cliniques utilisant des logiciels propriétaires d’Intelligence Artificielle permettant de façonner plusieurs dispositifs médicaux pour soulager les souffrances persistantes ou récurrentes de millions de personnes.

« C’est pour moi une réussite de pouvoir démontrer qu’il est possible de faire de l’innovation en santé en France. 100% de ce premier tour de table est français », déclare Maryne Cotty Eslous, PDG de Lucine. « Cette méthode repose sur des fondamentaux scientifiques solides dans des produits de thérapie digitale (DTx) qui n’induisent pas de dépendance et de risque pour les patients.», souligne Philippe Peltier, Partner de Kurma Partners.

Chahra Louafi, directrice du fonds Patient Autonome de Bpifrance, déclare : « La thérapie digitale développée par Lucine pour soulager les patients souffrants de douleurs chroniques est une alternative originale aux traitements médicamenteux classiques. Nous sommes ravis de les accompagner dans leurs ambitions de développement ».

« Nous sommes très fiers de participer à l’aventure Lucine, qui allie nos deux focus d’intervention : deeptech et impact sociétal » ajoute Camille Le Roux, directrice d’investissement chez Aquiti Gestion

« Très honorée d’accompagner une jeune entrepreneure engagée et déterminée à apporter une solution concrète pour soulager durablement la douleur chronique » déclare Sophie Pierrin Lepinard, directrice d’investissement chez BNP

« La société Lucine est désormais idéalement positionnée pour façonner l’avenir de cette nouvelle classe de médicaments » complète Benedikt Timmerman, Venture partner chez IRDI SORIDEC

« Nous avons cru très tôt dans la vision de Lucine, en soutenant son équipe. Héméra est fier d’être aux côtés de son équipe pour cette nouvelle étape, pour révolutionner la médecine de demain » ajoute Grégory Lefort chez Héméra

[1] Source : Etude Sanofi, l’AFLAR, l’AFVD – Juin 2020