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#SmartIndustries – Made in France oui, si l’industrie pense « numérique »

La France dispose de réelles compétences dans le numérique, reste à les mettre à profit au bénéfice de l’Industrie du futur.

Du 6 au 9 décembre 2016 à Paris-Nord Villepinte, il est un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui s’intéressent à l’industrie du futur ou plutôt, au futur de l’industrie. C’est en effet la première édition du salon « Convergence pour l’Industrie du Futur », qui réunit cette année  trois événements majeurs mettant à l’honneur ce secteur d’activité : le Midest, le salon de la sous-traitance industrielle ; Smart Industries, dédié à l’usine intelligente et l’espace « Forum Industrie du Futur », dédié à l’industrie du futur. 300 exposants sur 8 000 mètres carrés sont annoncés sur Smart Industries qui attend 7 000 viiteurs (dont 20% d’internationaux).

Une initiative appuyée par le Gouvernement (François Hollande visitera le salon le 6 décembre ; Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du Numérique et de l’Innovation également le 9), dont le programme « Industrie du futur », lancé en 2013 par Arnaud Montebourg, puis revisité par Emmanuel Macron deux ans plus tard, vise surtout à rattraper le retard d’investissement des industriels français en termes d’outil de production.

Industrie du futur , usine-futur-une-competition-mondiale L’industrie du futur incite les industriels à monter en gamme, sachant que pour y parvenir et réussir à bousculer leur modèle d’affaires, il leur faut tirer parti des technologies numériques (robotisation, simulation, IIoT, fabrication additive, big data…), qui transforment peu à peu, mais sûrement, les processus de fabrication des produits et reconfigure les chaînes de production. Si cette problématique est clairement posée dans tous les grands groupes industriels désormais, c’est un peu plus compliqué du côté des ETI et des PME, qui bougent certes, mais peut-être pas encore assez vite.

La Fabrique de l’Industrie, think tank co-présidé par Louis Gallois, publiait il y a quelques jours « L’industrie du futur : une compétition mondiale ». Un ouvrage essentiel à lire à l’approche de la Présidentielle 2017, pour mieux comprendre les enjeux auxquels la France doit faire face. Si notre pays s’est lancé dans la course à partir de 2013, il n’est pas le seul ! L’Allemagne a construit, dès 2011, une stratégie nationale Industrie 4.0 comme bien d’autres pays à l’image des Etats-Unis, de la Chine, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni… Qu’on le veuille ou non, le numérique est au coeur d’une bataille géopolitique pour la compétitivité des Etats. Aussi, cet ouvrage propose une comparaison des programmes mis en place ici et ailleurs ; et va jusqu’à explorer quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.

A noter particulièrement lors du forum Convergences un débat sur l’industrie du futur en France et en Allemagne, en présence d’acteurs des deux pays parmi lesquels Philippe Darmayan, président de l’Alliance du Futur ; Luc Rémont, président de Schneider Electric France, Tanja Ruckert, vice-président de SAP, Philippe Jamet, directeur général de l’Institut Mines-Télécom… De quoi avoir quelques réponses pertinentes sur la conduite du changement à adopter et la recette du succès.

Lire aussi tout notre dossier « Industrie du futur », que nous enrichissons régulièrement de nouveaux articles.

Industrie du futur Cette année, la branche Energies du groupe Vinci sera présente en force, avec deux de ses marques internationales – Actemium et Axians – sur le salon Smart Industries. La première est dédiée au process industriel (objets connectés, maintenance prédictive, cobotique, casques à réalité augmentée…) ; la seconde aux technologiques de l’information et de la communication (data analytics, cyber-sécurité, connectivité locale ou distante…). Toutes deux accompagnent les industriels dans leur transformation numérique.

« Nous réalisons 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 20 % des ventes du groupe, explique Olivier Albessard, directeur de la marque Actemium. Nous comptons 300 entreprises sous cette marque, qui emploient 20 000 collaborateurs dans 38 pays. Nous sommes le premier réseau indépendant de services à l’industrie dans le monde, animé par l’équipe parisienne que je dirige. Il y a une vraie méconnaissance de la part des industriels de notre offre, qui ne nous voient pas comme un acteur majeur dans ce domaine. »

Aussi, Actemium insiste sur une transformation numérique, tournée vers l’innovation opérationnelle. « Nous réalisons beaucoup de POC –proof of concept- avec nos clients », poursuit-il. Notamment sur trois piliers que sont la Smart Energy (optimisation/flexibilité énergétique sur un site industriel) ; la smart maintenance (gestion globale avec 400 contrats forfaitaires signés) et le Smart Process (mieux produire dans une usine humaine et connectée).

Dans ce dernier domaine, qui intègre la traçabilité, la cobotique, la fabrication additive, la réalité virtuelle ou, encore, le contrôle non-destructif… le numérique est au cœur de toutes les solutions. Une animation 3D sera d’ailleurs diffusée pour la première fois sur le salon autour du concept de la fabrication 3D de masse et toute la supply chain qui en découle.

De son côté, Axians intervient sur la connexion de l’usine du futur et, plus précisément, sur l’optimisation et la sécurisation des réseaux filaires et sans-fil (Wifi, BLE). En partenariat avec Actemium, Axians installe notamment au sein des usines, de nombreux capteurs qui permettent une analyse statistique des données, en vue d’avancer sur la maintenance prédictive. De plus, Axians conçoit et déploie des solutions de localisation des hommes et des outils, afin d’augmenter l’efficacité des équipes industrielles, comme il propose des offres de computing et de stockage des données. Une offre « sans couture » conjointe entre Actemium et Axians qui est un « vrai plus pour l’industriel », selon Olivier Genelot, directeur de la marque Axians, qui cite le cas d’une PME aux Pays-Bas que le groupe vient d’accompagner. « En mettant à disposition des opérateurs les données de production, nous avons repéré les zones à problèmes, ce qui a depuis permis un gain de productivité de 10 % sur ligne dans cette usine. »

 

L’IoT industriel (IIOT) à l’honneur

Du 6 au 9 décembre, au cœur de Smart Industries, se déroulera également Connect+Event, organisé par le CNRFID, l’événement qui rassemble toutes les solutions pour connecter les objets (RFID, NFC, Bluetooth, Sigfox, LoRa…). Il y sera question d’explorer les manières de mettre en place des projets pour transformer les entreprises grâce à l’internet des objets (IoT). La zone de démonstrations comprenant plus de 40 applications opérationnelles permettra de se faire une idée concrète des possibilités.

 

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