Depuis 2017, Matera a investi le monde de la gestion de copropriétés grâce à une plateforme en ligne qui donne le pouvoir aux propriétaires. En très forte croissance un an après sa levée de fonds de 35 millions d’euros, la start-up souhaite poursuivre son expansion en France comme à l’international avec l’aide d’Outbrain, spécialiste des recommandations sur l’open web. 

Après une levée de fond de 35 millions d’euros il y a un an, Matera a connu une croissance très forte malgré un contexte économique quelque peu perturbé par la pandémie. “Nous avons réussi à faire entre 50 et 100 % de croissance en un an en accélérant le développement des forces commerciales et du support accompagnant les copropriétés, indique Simon Li, responsable de la croissance au sein de la start-up. Mais les objectifs sont encore en cours, on veut atteindre 100 à 150% cette année et pour l’instant, c’est en bonne voie.” 

Pour une start-up qui a vu le jour il y a bientôt cinq ans, une telle croissance passe par une augmentation de sa visibilité sur le marché. “Le but c’est d’accélérer les investissements marketing. On réfléchit à de nombreux leviers pour communiquer l’offre Matera auprès des Français”, explique Simon Li.  

Le “discovery” à la place du “search” 

En la matière, aujourd’hui, la majorité des annonceurs qui veulent se rendre visibles en ligne se servent des méthodes du géant Google, le search, qui repose sur les requêtes des internautes. Pour Matera, cet outil marketing n’est pas le plus adapté puisqu’il va se limiter aux personnes ayant entendu parler de la startup ou faisant des recherches en lien avec son domaine d’activité. Or il est nécessaire d’être visible auprès des non connaisseurs.  

Pour relever ce défi, Matera s’est adressée à un spécialiste de la recommandation sur l’open web. “Nous c’est l’inverse du search, c’est le discovery”, assure Françoix-Xavier Préaut directeur France d’Outbrain. Le principe du discovery est de proposer des annonces à des internautes qui pourraient être intéressés, mais dont ils ignorent encore l’existence. Pour cela, Outbrain se sert de son implantation sur tous les grands sites média pour effectuer un ciblage des internautes en fonction du type de média suivi et des clics sur les différents articles afin de proposer des contenus adaptés. 

La start-up spécialisée dans la publicité native se concentrait jusqu’alors, sur des grandes marques et grandes agences avant de s’ouvrir depuis un an aux entreprises de la tech comme Matera. Selon le directeur France d’Outbrain, “ces entreprises n’ont pas de rigidité, elles sont flexibles, agiles pour comprendre qu’on peut leur permettre de générer de très importants volumes de trafic”. Ce qui confirme Simon Li : “Ils ont une très forte audience et c’est parfait pour booster notre croissance”. 

Une expansion vers l’Allemagne et le vert 

Après cette forte croissance connue dans l’Hexagone, Matera regarde déjà au-delà des frontières et en particulier outre-Rhin : “L’Allemagne est le seul marché en Europe qui est plus important que la France, explique Simon Li. Il y a une différence intéressante par rapport à chez nous, les syndics refusent beaucoup de copropriétés et elles ont donc du mal à s’insérer. Le besoin de l’offre Matera est réel”. 

Ce travail en commun avec Outbrain va également aider à cette expansion. “Outbrain fait partie des premiers canaux pour avancer sur ce projet que nous accélérons depuis décembre, indique Simon Li. Cela va nous permettre de communiquer sur une proposition de valeur nouvelle auprès de gens qui ne nous connaissent pas du tout en Allemagne et qui ne nous rechercheraient pas”. 

Tout en se concentrant sur son cœur de métier, Matera réfléchit malgré tout à un élargissement de son activité comme une aide à la rénovation énergétique des bâtiments. “C’est très complexe mais on mène depuis six mois des tests chez nos clients pour tenter de découper les actions qui permettraient de faire les diagnostics et avoir les bonnes subventions, affirme le directeur de la croissance chez Matera. Le but est de comprendre comment fluidifier tout ce parcours”. 

Ce sujet est encore très jeune et n’est pas lancé à grande échelle. “On se pose également la question de la gestion locative, ça fait partie de la même vision, il y a pas mal de synergie avec les copropriétés mais pour l’instant on reste focus sur un sujet, c’est compliqué de gérer deux business en même temps”, assure Simon Li.