Réseaux sociaux privatifs : Whaller séduit l’enseignement

L’Iscom, l’école de communication parisienne qui utilisait SharePoint de Microsoft, choisit la start-up Whaller pour créer une workplace adaptée. Elle n’est pas la seule !

La rencontre avec l’Iscom s’est faite à l’occasion de travaux d’étudiant. Alors qu’ils fonctionnaient comme une agence de communication, les élèves ont dû présenter la start-up et ses produits. L’école a ensuite exprimé sa volonté de confier à la start-up la modernisation de sa workplace, plateforme unifiant toutes les technologies digitales utilisées par une communauté (messagerie instantanée, réseaux sociaux, ou encore solutions de réunions virtuelles).

Thomas Faure, CEO et fondateur de Whaller ©Whaller

« Nous avons dû incorporer notre technologie en très peu de temps. Le projet a commencé mi-2016 et devait s’achever pour la rentrée. Avec le recul, ce qui a fait la force de ce partenariat, c’est la confiance que l’école nous a donné. L’école gère sa plateforme comme elle le souhaite. La flexibilité est l’un des nombreux avantages de Whaller. Lorsque la collaboration est idéale comme avec l’Iscom, nous n’avons qu’à intervenir une fois par an. Elle joue vraiment le jeu », explique Thomas Fauré, CEO et fondateur de Whaller.

Cette jeune pousse, basée à Puteaux, propose des plateformes collaboratives privées avec différentes sphères de conversation et des espaces de stockage en fonction d’un groupe de travail ou d’un projet. Le business model est basé sur un système d’abonnement en ligne.

Filiale du groupe Bolloré, Thomas Fauré voit cet appui comme un moyen d’asseoir une certaine pérennité tout en continuant de fonctionner comme une start-up. Depuis sa création en 2011, Whaller a initié des liens avec 28 universités ou grandes écoles (comme l’Université de Paris-Saclay, l’Edhec ou Audencia), qui y voient une « alternative aux produits des Gafam* pour leur communication interne ».

Jean-Paul Esteves, responsable multimédia et nouvelles technologies à l’Iscom ©Iscom

« Après 15 ans d’utilisation de SharePoint Microsoft, nous nous sentions encore dépassés. Le logiciel était trop orienté « entreprise ». L’idée de travailler avec une start-up nous séduisait aussi, puisque nous voulions inculquer cette culture d’entreprise à nos élèves. C’est un succès, les trois quarts des 300 groupes de conversations ont été créées par les étudiants eux-mêmes », explique Jean-Paul Esteves, responsable multimédia et nouvelles technologies à l’Iscom.

Whaller, qui propose également ses services aux partis politiques, aux associations ou aux entreprises, aura en charge les workplaces de la Métropole du Grand Paris et des spectacles du Puy-du-Fou. L’effectif de 10 salariés de la start-up sera doublé d’ici à 2018.

 

* Gafam désigne Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft : les cinq grandes firmes américaines qui dominent le marché du numérique.